Le présent mémoire s’intéresse à la satisfaction conjugale chez des parents primipares vivant en union libre lors de la transition à la parentalité. Le but de ce mémoire est d’explorer la satisfaction conjugale de ces parents, soit des mères et des pères primipares, lors de la transition à la parentalité, et ce, au cours des premiers mois de la vie de l’enfant. Plus spécifiquement, il vise à comprendre comment cette transition est vécue dans différentes facettes de la vie conjugale. Pour atteindre ce but, trois objectifs spécifiques ont été privilégiés, à savoir : (a) décrire la satisfaction conjugale des parents primipares en ce qui concerne le consensus, la cohésion, la satisfaction, ainsi que l’expression affective dans leur relation conjugale; (b) recueillir le point de vue des parents primipares en ce qui concerne les facteurs qui facilitent ou entravent la transition à la parentalité; et (c) explorer les perceptions des parents primipares sur les conséquences positives et négatives de la transition à la parentalité sur leur vie de couple. Ainsi, afin d’explorer la satisfaction conjugale de ces parents, une approche qualitative de type exploratoire-descriptive a été privilégiée. Pour ce faire, 11 parents primipares vivant dans la province de Québec ont été sélectionnés selon certains critères afin que l’échantillon puisse se rapporter à une population spécifique. D’abord, les répondants devaient être âgés entre 18 et 33 ans. De plus, ces derniers devaient vivre en union libre depuis au moins deux ans et, au maximum, cinq ans et demi. Finalement, les répondants devaient être les parents primipares d’un enfant âgé entre un et 18 mois. Les parents volontaires à participer à l’étude ont réalisé une entrevue semi-dirigée avec l’étudiante-chercheure. Cette collecte de donnée a été complétée par une fiche signalétique ainsi que l’Échelle d’ajustement dyadique de Spanier (1976). Les principaux résultats de cette recherche démontrent que les parents primipares s’avèrent généralement satisfaits de leur vie conjugale, et ce, bien qu’ils l’évaluent différemment depuis la naissance de leur enfant. Ainsi, bien que l’acquisition du nouveau rôle parental déstabilise la relation de couple, les retombées positives qu’occasionne la naissance permettent d’atténuer l’importance de la diminution du temps consacré exclusivement à la sphère conjugale. Cette nouvelle vision familiale vient en partie compenser les difficultés pouvant être éprouvées au sein du couple lors de cette transition à la parentalité. Cependant, les résultats obtenus permettent de constater différentes diminutions en ce qui concerne les dimensions conjugales du consensus, de la cohésion, de la satisfaction conjugale, ainsi que de l’expression affective entre les conjoints. Cette déstabilisation ressentie par les parents primipares n’est donc pas négligeable, car bien qu’ils la perçoivent comme circonstancielle et temporaire, l’unification des sous-systèmes conjugal et parental semble les désorienter quant à l’état de leur relation conjugale. Cette étude a également permis d’identifier les facteurs qui facilitent ou entravent la transition à la parentalité, notamment en ce qui concerne la réalisation des attentes prénatales, les comportements des conjoints et le contexte de vie. Ainsi, cette étude a permis de mettre en lumière des situations favorables à l’adaptation parentale, permettant l’atteinte d’un équilibre entre les sphères de la vie individuelle, conjugale, familiale et sociale. De ce fait, bien que certains facteurs aient entravé la transition à la parentalité pour ainsi créer des sentiments d’insécurité et de culpabilité chez certains nouveaux parents, la présence du partage et des connaissances entre les conjoints, le travail d’équipe, la complicité et le soutien mutuel semblent avoir favorisé l’adaptation parentale. Également, les résultats obtenus ont permis de documenter les conséquences personnelles, familiales et environnementales de la transition à la parentalité sur la relation conjugale. Ainsi, les nombreuses conséquences positives de cette transition seraient venues contrer, du moins en partie, les difficultés individuelles, conjugales, familiales et sociales vécues par les parents interrogés. La présence d’aspects positifs semble donc avoir donné aux nouveaux parents l’énergie nécessaire pour favoriser une saine adaptation. Bien que cette recherche soit pertinente pour les intervenants sociaux afin de mieux comprendre ce qui influence à court, à moyen ou à long terme la qualité de la relation conjugale chez les parents primipares, il importe de prendre en considération que les résultats de ce mémoire ne peuvent être généralisés à l’ensemble des parents primipares. Ainsi, la réalisation d’autres études sur le sujet s’avère nécessaire afin d’approfondir ces nouvelles connaissances, ce qui pourrait favoriser leur intégration dans le cadre d’interventions sociales préventives et curatives pour mieux préparer ou aider les nouveaux parents à vivre cette transition.
Identifer | oai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:4124 |
Date | 11 1900 |
Creators | Gilbert, Anne-Marie |
Source Sets | Université du Québec à Chicoutimi |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://constellation.uqac.ca/4124/ |
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