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Les facteurs favorables et défavorables aux contacts entre un père incarcéré et ses enfants

Depuis 1992, une politique québécoise de santé et de bien-être est mise en place afin de réduire les principaux problèmes de santé et problèmes sociaux de la population dont les deux premiers objectifs concernent directement les enfants1 (Allard, 1996). La promotion du développement et de l'adaptation sociale des enfants et des jeunes a été reconnue comme la première priorité nationale de santé publique de 1997 à 2002 (Allard, 2002). À cet effet, le Ministère de la santé et des services sociaux (MS S S) en collaboration avec l'association des Centres jeunesse du Québec (ACJQ), se sont octroyés pour mission d'assurer la sécurité et le développement des enfants en besoin de protection depuis l'entrée en vigueur de la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ) en 1979. Ainsi, lorsqu'une situation est signalée et retenue à la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ), le Centre jeunesse joue un rôle majeur dans l'encadrement des soins octroyés aux enfants régies sous la LPJ. Plus spécifiquement, il sera traité des facteurs de protection (favorables) et des facteurs de risque (défavorables) de ces enfants en besoin de protection sous la Loi 38 (révisée en 20072) qui sont aux prises avec la problématique d'un père incarcéré.

Cette présente étude a pour principal objectif de décrire les principaux facteurs qui favorisent ou défavorisent les contacts père-enfant, dans un contexte d'incarcération du père. Un second objectif vise à fournir des pistes de réflexions aux intervenants des Centres jeunesse et des milieux carcéraux quand aux modalités de contacts entre les pères et leurs enfants. La stratégie de recherche utilisée dans cette étude transversale et exploratoire est de type mixte, c'est-à-dire de type quantitatif et qualitatif. L'échantillon clinique provient du Centre jeunesse Saguenay Lac-St-Jean où treize cas ont été sélectionnés selon des critères spécifiques. Les jeunes sélectionnés sont âgés entre six et douze ans. La méthode de recherche employée afin d'assurer un contenu fiable et valide est la méthode par « étude de cas multiple ». Nous avons lu et consulté le dossier informatique du jeune dans son entier et nous avons produit des résumés de ces analyses de cas. Les résultats de cette étude dévoilent davantage de facteurs défavorables à considérer lors de l'octroi de contacts entre un père incarcéré et ses enfants. L'ensemble des dynamiques familiales illustrées nous dévoilent toutes de sévères répercussions chez les enfants vivant cette problématique. En somme, les conclusions qui se dégagent de cette étude nous illustrent que tous les acteurs qui gravitent auprès d'un enfant ont un rôle à jouer afin d'assurer son développement et sa sécurité, le tout dans une approche bioécologique comme nous l'avons présenté dans notre étude.

1 Pour les besoins de cette recherche, le mot enfant défini: toute personne âgée de 0 à 18 ans moins un jour.

2 Article 38 de la LPJ : Pour l'application de cette loi, la sécurité ou le développement d'un enfant est considéré comme compromis lorsqu'il se retrouve dans une situation d'abandon, de négligence, de mauvais traitements psychologiques, d'abus sexuels ou d'abus physiques ou lorsqu'il présente des troubles de comportements sérieux.

Identiferoai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2474
Date January 2012
CreatorsGagnon, Sonia
Source SetsUniversité du Québec à Chicoutimi
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://constellation.uqac.ca/2474/

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