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Les effets de l'horaire de nuit chez la femme enceinte

« Thèse présentée à l'École des gradués de l'Université Laval pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A.) » / « Aussi surprenant que cela puisse paraître, la littérature est relativement discrète sur l'impact du travail de nuit chez la travailleuse, particulièrement chez la travailleuse enceinte. Les recherches disponibles permettent cependant d'appréhender, chez cette dernière, des difficultés sérieuses, eu égard surtout à un accroissement de ses besoins physiologiques et socio-émotifs, aux changements profonds et aux adaptations qu'ils commandent. Le dépouillement des manuels d'hygiène prénatale et des différents rapports pertinents a permis de retenir quatre dimensions fondamentales quant aux effets possibles du travail de nuit sur la femme enceinte. Il s'agit du bien-être de la mère, de la prévention des complications pour la mère, de la prévention des complications pour le bébé et de la préparation à l'accouchement. Les dimensions de la variable dépendante ont été mises en relation avec la variable indépendante, le travail de nuit, en tenant compte de l'effet de plusieurs variables médiatrices. Les instruments de mesure ont été construits à partir des divers indicateurs répertoriés et ont servi à recueillir les données auprès des 102 infirmières ayant participé à cette étude (51 dans le groupe exposé et 51 dans le groupe témoin équivalent). Il s'agit donc d'une population essentiellement homogène. Huit variables ont servi de variables intermédiaires soit l'âge, le poids et la taille, le nombre de grossesses, la date de l'accouchement, les grossesses à risque élevé, le tabagisme, le nombre d'enfants à charge, le nombre de jours de travail. Le taux de réponse a été de près de 100%. Les répondantes proviennent des centres hospitaliers de courte durée du Québec Métropolitain. Trois sources d'information ont été utilisées: le questionnaire, le dossier gynéco-obstétrical et l'entrevue. Le traitement des données visait essentiellement à comparer, sur chacun des indicateurs de la variable dépendante, les deux groupes à l'étude, compte tenu des variables intermédiaires. Toutes les comparaisons effectuées à l'aide des tests statistiques n'ont fait apparaître des différences que sur deux des quatre dimensions retenues: celle qui concerne le bien-être de la mère et la prévention des complications pour le bébé. Les autres résultats ne présentent pas de différences significatives. Ce sont les problèmes reliés au sommeil, à la fatigue et à l'alimentation ainsi que la consommation de boissons alcoolisées et de médicaments qui atteignent le seuil de signification. En ce sens, ces résultats confirment les problèmes vécus par tous les travailleurs de nuit largement décrits dans la littérature. Cependant en dépit de ces contraintes, la santé du bébé et de la mère ainsi que sa préparation à l'accouchement ne semblent pas affectées dans le cas de cette population cible. L'interprétation insiste surtout sur le fait que la population cible, soit des infirmières, était probablement plus sensibilisée que l'ensemble de la population aux problèmes éventuels du travail de nuit pour la femme enceinte et aux différentes façons d'y faire face. La généralisation à toute population féminine travaillant de nuit ne semble pas possible, à l'aide de la présente recherche. Le texte identifie clairement quelles autres recherches pourraient être entreprises. »--Pages i-iii

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/54444
Date20 February 2024
CreatorsDionne-Proulx, Jacqueline.
ContributorsBoulard, René
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatxv, 164 feuillets, application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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