Les changements sociétaux et l'émergence de la philosophie des soins palliatifs dans notre société provoquent des changements dans la structure de travail des intervenants qui interagissent dans le système complexe des soins palliatifs. Ce mémoire réalisé dans le cadre de la maitrise en travail social aborde les difficultés rencontrées et les défis que les travailleurs sociaux en soins palliatifs doivent relever en accompagnant des personnes en fin de vie. Dans le cadre de cette recherche, les intervenants sociaux ont pu révéler une partie de leur vécu professionnel auprès de ce type de clientèle. Cette étude visait également une meilleure compréhension de l'intervention sociale en soins palliatifs dans le but d'ouvrir la voie à de possibles pistes de solution afin de diminuer les risques d'épuisement professionnel des travailleurs sociaux oeuvrant dans ce domaine.
L'approche méthodologique privilégiée pour la recherche est qualitative, de type exploratoire. Des entrevues semi-structurées ont été réalisées à Saguenay (arrondissements de Chicoutimi, Jonquière et La Baie) avec sept travailleurs sociaux oeuvrant en CLSC, en milieu hospitalier et en CHSLD auprès d'une clientèle spécifiquement en soins palliatifs. C'est en explorant plusieurs éléments qui touchent à leur pratique qu'il a été possible d'avoir une meilleure compréhension des enjeux importants liés au travail en soins palliatifs, dont la présence d'une grande intensité émotive.
Les résultats révèlent que le travail auprès de la clientèle palliative est complexe et l'approche difficile à mettre en pratique, car on touche quotidiennement à la souffrance et au sens de la vie. En effet, l'intensité émotionnelle élevée qui est vécue dans le cadre de leur travail peut être très gratifiante, mais aussi très angoissante. La complexité du travail leur demande une utilisation constante de stratégies d'adaptation, et cela n'est pas toujours suffisant pour gérer le stress. Alors, il y a des risques à être laissé sans formation spécifique à leur discipline d'intervention et sans soutien formel pour leur permettre de libérer les émotions vécues dans le cadre de leur travail. La recherche confirme que les travailleuses sociales en soins palliatifs deviennent plus vulnérables devant l'intensité émotionnelle vécue quotidiennement quand elles ne reçoivent pas les outils nécessaires. A cela s'ajoute, une incompréhension des organisations relativement à la méthode d'intervention en soins palliatifs.
Cette étude porte un regard nouveau sur une population qui a été peu étudiée en soins palliatifs, c'est-à-dire les travailleurs sociaux. La plupart des recherches englobent les travailleurs sociaux dans la catégorie soignant, mais comme chaque discipline comporte ses particularités, cela ajoute donc à la spécificité. Elle permet de prendre conscience de l'importance de miser sur la formation et le soutien aux intervenants sociaux afin de prévenir les risques d'épuisement professionnel, mais également pour permettre l'amélioration de l'intervention sociale avec cette clientèle.
Identifer | oai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:2536 |
Date | January 2012 |
Creators | Sirois, France |
Source Sets | Université du Québec à Chicoutimi |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://constellation.uqac.ca/2536/ |
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