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Status offenders in Ontario and Québec at the end of the 20th century : different laws, different paradigms, similar populations

L'Étude d'incidence du Québec (ÉIQ) 1998 précise que, « contrairement aux autres lois provinciales en matière de protection de la jeunesse, la LPJ s'intéresse aux situations d'enfants et d'adolescent-es qui présentent des troubles de comportement sérieux » (Tourigny et coll., 2002, p. xiii). Nous avons soumis les données de l'ÉIQ et de POIS 1998, son pendant ontarien (Trocmé et coll., 2002b), à des analyses secondaires en vue de déterminer si un groupe comparable pourrait effectivement trouver des correspondances au sein du système de bien-être de l'enfance de l'Ontario et, le cas échéant, de caractériser ce groupe, leur famille et les caractéristiques sociodémographiques ainsi que leurs trajectoires à l'intérieur du système de bien-être de l'enfance. Nous avons utilisé, comme repères, des éléments assortis provenant d'inventaires comparables de comportements problématiques tirés des deux instruments, ce qui nous a permis d'identifier une population dans la base de données de l'Ontario, dont le profile de comportement correspondait étroitement à celui du groupe québécois et dont l'entrée dans le système était pourtant attribuable à un large éventail de mauvais traitements. Toutefois, nous avons décelé d'importantes différences dans le recours aux placements hors foyer à l'intérieur des deux systèmes. Ainsi, les placements en Ontario se révélèrent moins fréquents dans l'ensemble qu'au Québec. De plus, moins de 1 placement sur 7 (13,6 %) en Ontario concernait un établissement résidentiel ou un établissement de garde en milieu fermé, alors que la moitié (49,8 %) des placements au Québec se faisaient dans des Centres de réadaptation. Notre examen de l'écriture disponible a révélé aussi que ces réponses divergentes pour des groupes comparables reflètent une approche fondamentalement différente de part et d'autre sur la façon d'aborder la problématique. Au Québec, depuis l'adoption de la Loi sur la protection de la jeunesse en 1977 et comme on peut le voir d'après le Manuel de référence sur la protection de la jeunesse (Gouvernement du Québec, 1998), ce groupe fut défini comme population ayant des problèmes de santé mentale nécessitant des soins pouvant être prodigués en centre d'accueil. Cependant, au cours de cette même période historique, une philosophie d'intervention minimaliste se concentrant sur le risque et s'inspirant d'idées contemporaines en sociologie et en droit trouva des assises ailleurs en Amérique du Nord. Une critique répandue du recours à l'internat reposant sur trois piliers—à savoir que cette modalité de traitement serait (1) injuste; (2) stigmatisante; et (3) inefficace—engendra une vaste désinstitutionalisation de ces jeunes. Ces débats sont écartés dans la Partie I de la thèse où nous présentons nos analyses quantitatives des deux bases de données suivant une perspective qui cherche essentiellement à identifier et à caractériser les jeunes du système de l'Ontario qui ressemblent au groupe à troubles de comportement sérieux du Québec et où nous établissons des comparaisons statistiques entre les deux groupes selon notre intérêt et la pertinence des données. La Partie II examine l'émergence des deux cadres juridiques à la lumière des lignes de force de la réforme de la justice juvénile constatées en Amérique du Nord au cours du dernier tiers du vingtième siècle. Elle porte en particulier sur l'origine des attitudes divergentes concernant le recours à l'internat dans les deux systèmes au moment où les deux études d'incidence furent effectuées; toutefois, elle indique que les plus récents amendements apportés à la LPJ pointent vers une convergence importante à l'égard des approches favorisées dans d'autres parties du continent. / The 1998 Québec Incidence Study (Étude d'incidence du Québec; ÉIQ) states that Québec's Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), "unlike other provincial laws [...] covers cases not only of abused or neglected children but also of children and teens with serious behaviour problems" (Tourigny et al., 2003, p. 5). We performed secondary analyses on data from the ÉIQ and its counterpart, the 1998 Ontario Incidence Study (OIS; Trocmé et al., 2002b) to determine whether a comparable group might in fact be finding routes into the Ontario child welfare System and, if so, to characterize this group, their family and sociodemographic characteristics, and their trajectories in the child welfare System. Using matched items from similar inventories of problem behaviors in the two instruments as markers, we identified a population in the Ontario database whose behavioral profile closely paralleled that of the Québec group, yet whose entry into the System was occasioned by a wide range of maltreatments. We found, however, important differences in the use of out-of-home placements in the two Systems: Ontario placed fewer individuals overall than did Québec; moreover, less than 1 in 7 (13.6%) of Ontario placements were in residential or secure facilities, whereas half (49.8%) of Québec placements were in the Centres de réadaption. We also learned from our explorations of the literature that these differing responses to comparable groups reflect fundamentally divergent ways of framing the question. In Québec, with the passage of the 1977 LPJ and, as exemplified by the Manuel de référence sur la protection de la jeunesse (Gouvernement du Québec, 1998), this group came to be defined as a mental health population needing treatment, which could be furnished by the Centre de réadaptation. Over the same historical period, however, a minimalist, risk-focused philosophy of intervention drawing on contemporary ideas in sociology and law took hold elsewhere in North America, giving rise to a widespread deinstitutionalization of unmanageable, nondelinquent adolescents based on the perception among policymakers that custodial interventions were (1) unjust; (2) stigmatizing; and (3) ineffective. These debates are largely set aside in part I of the thesis, where we present our quantitative analyses with the two databases in a perspective that focuses primarily on identifying and characterizing youth in the Ontario System who resemble the troubles de comportement sérieux group in Québec, making statistical comparisons between the two groups as interest dictates and the suitability of data permit. In part II, we examine the emergence of the two legal frameworks in the context of juvenile justice reform movements being felt across North America during the final third of the 20th century, with a particular focus on the sources of the ideas that differentiated the two Systems at the time the two incidence studies were carried out—noting, however, that the most recent amendments to the LPJ are suggestive of a significant convergence with approaches favored elsewhere on this continent.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19548
Date12 April 2018
CreatorsKlein, David B.
ContributorsCloutier, Richard
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxiv, 335 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province), Ontario
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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