Cette thèse cherche à expliquer les origines des fluctuations sur le marché du travail, à évaluer le coût de ses fluctuations et à comprendre si la politique monétaire doit chercher à les stabiliser. Notamment elle aborde plusieurs questions. Premièrement, quelles forces sous-tendent les fluctuations du marché du travail ? Ces forces trouvent-elles leur origine sur le marché du travail ? Deuxièmement, le marché du travail a-t-il tendance à amplifier ou atténuer l'effet de ces « chocs » sur l'activité économique ? Finalement, quel est le coût de ces fluctuations et quel rôle doivent jouer les politiques de stabilisation économique, notamment la politique monétaire ? Le premier chapitre cherche à répondre à la première question. Il identifie séparément deux chocs trouvant leur origine sur le marché du travail, un choc d'offre de travail et un choc sur le pouvoir de négociation des salariés, et quantifie leurs contributions respectives aux fluctuations d'un certain nombre de variables macroéconomiques au sein d'un modèle Vector Auto Regressive (VAR). Les deux chocs sont identifiés à l'aide de restrictions de signe. Le résultat principal de cette analyse est que les deux chocs expliquent une part importante des fluctuations de la production et du chômage à court terme comme à long terme. Le deuxième chapitre s'intéresse à la littérature sur les rigidités de salaire. Il montre qu'une forme analytique simple pour le salaire réel peut être obtenue à partir d'un modèle de négociations salariales à offres alternées à la Hall et Milgrom (2008) lorsqu'une restriction paramétrique plausible est imposée. Le troisième chapitre cherche à comprendre comment la nature des fluctuations du chômage affecte la conduite optimale de la politique monétaire. Il montre qu'en présence de fluctuations du chômage asymétriques, l'arbitrage de politique monétaire entre la stabilisation de l'inflation et la stabilisation du chômage décrit par Taylor (1994) devient un arbitrage entre la stabilisation de l'inflation et le chômage moyen. Dans ce cadre, il est préférable pour une banque centrale de mettre un poids important sur la stabilisation de l'activité réelle. En adoptant cette politique plutôt qu'une politique de stabilité des prix, l'autorité monétaire peut générer des gains de bien-être conséquents. / The goal of this thesis is twofold: (1) uncover the sources of labor market fluctuations and evaluate their costs, (2) understand whether monetary policy should be concerned with stabilizing these fluctuations. More precisely, it addresses a certain number of intertwined questions. First, which disturbances underlie labor market fluctuations? Do they find their origin within or outside the labor market? Second, are there key characteristics of the labor market that tend to amplify or dampen the effects of these shocks on economic activity? Third, how costly are these fluctuations, and what does this imply for stabilization policies, especially monetary policy? The first chapter addresses the first question. It identifies and quantifies the importance for economic fluctuations of two labor market shocks, a labor supply shock and a wage bargaining shock, within a Vector Auto Regressive (VAR) mode!. The shocks are identified with sign restrictions. The main result that emerges from this analysis is that both shocks are important for output and unemployment fluctuations in the short run and in the long run. The second chapter is related to the literature that argues that wage rigidity is key to explaining the size of labor market fluctuations. It derives an analytical solution for the wage from an alternating-offer wage bargaining game à la Hall and Milgrom (2008) under a plausible parameter restriction. The third chapter addresses the third question. It tries to understand how the nature of unemployment fluctuations shapes the optimal design of monetary policy. It shows that, when unemployment fluctuations are asymmetric, the standard macroeconomic trade-off between inflation and unemployment stabilization becomes a trade-off between inflation stabilization and average unemployment. In this environment, it is optimal for the central bank to adopt a dual mandate, that is, a policy that features a strong response to employment alongside inflation. The welfare gains of adopting this policy rather than a policy of price stability are found to be substantial.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010019 |
Date | 16 December 2015 |
Creators | Lepetit, Antoine |
Contributors | Paris 1, Bilbiie, Florin Ovidiu |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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