Auteurs de la philosophie grecque médioplatonicienne ( Philon le juif, Plutarque, Alkinoos, Maxime de Tyr,l’auteur anonyme du Commentaire sur le Théétète, Longin, Numénius ) et neuf auteurs de philosophienéoplatonicienne ( Plotin, Porphyre, Syrianus, proclus, Damascius, Simplicius, Jean Philopon, Olympiodore,Elias ) ont servi de matière textuelle à ce travail qui a essayé de tracer l’évolution des interprétations de la doctrine platonicienne de la réminiscence : l’expérience à travers laquelle l’âme se souvient des réalités intelligibles qu’elle a oubliées d’une certaine façon devient, chez ces auteurs, l’occasion de considérer l’oubli comme une sorte d’évidence ontologique, de telle sorte que la question n’est pas souvent abordée, contrairement à la place qu’elle prend chez Platon. Le difficile problème du lien entre l’âme et le corps de renverse au bénéfice d’une valorisation du donné sensible, en particulier de la beauté sensible, qui devient le point de départ nécessaire de la réminiscence : c’est donc qu’il y a une trace de l’intelligible et de l’universel dans ce sensible : toute la question de la réminiscence devient, avec ces auteurs, une enquête sur comment l’âme saisit ces objets intelligibles qui avec le Néoplatonisme entrent dans uns structure ontologique de plus en plus complexe. La saisie du sensible par l’âme révèle la possession par l’âme de ce que les Médio platoniciens appelleront les notions communes, dont le statut cognitif est évolutif, savoirs innés a priori, appelées à devenir de vraies connaissances à condition qu’elles soient articulées correctement par l’intellect. Ces philosophes voient ainsi apparaître, dans le champ platonicien, une raison d’établir une concorde philosophique entre Platon et Aristote,afin de réussir à démontrer que la beauté intelligible est l’objet du souvenir de l’âme à partir de la beauté sensible : les Néoplatoniciens en particulier y arrivent en expliquant que l’objet de la réminiscence, le savoir et la beauté intelligible, se déclinent en plusieurs états progressifs ( forme dans le sensible ou universel sensible,universel abstrait) jusqu’à l’état ultime, l’universel intelligible, résultant du fait les formes qui sont dans l’âme convoquent le souvenir des formes paradigmatiques. C’est tout ce processus qui fait la spécificité de la réminiscence dans la pensée tardo-antique, sans compter que par rapport à l’emploi du mythe chez Platon, Plotin,Plutarque et Hermias ont travaillé à rendre cette notion du souvenir en abordant précisément la question du désir par une réflexion sur « Eros » et les formes psychiques (logoï), le coup de foudre ou l’élan de l’âme vers la beauté dont elle se souvient. A l’arrivée, au VI eme siècle après J.C, c’est donc Platon et Aristote réunis qui font la nouvelle doctrine de la réminiscence à travers les lectures qui ont été faites du Ménon, du Phédon, du Phèdre,du Banquet, du Théétète et du Timée. / From Philo of Alexandria to Elias through Alkinoos, Plutarch of Cheroneus, Plotinus, Porphyrus, Syrianus,Hermias, Proclus, Damascius, Simplicius, Olympiodorus, twenty eight texts written by sixteen authors of medioand neoplatonician philosophy have permitted us to deal with how these commentators read and understand thePlato’s theory of recollection. Reading Plato was, for them, dealing with how truth is being revealed to thehuman soul; that is to say, how the soul which have known things before entering bodies recollect them, how itovercomes oblivion.It is usually claimed that recollection in Plato is in the Meno, Phaedrus and Phaedo dialogues.Thus, we notice that Theaetetus and Timaeus were visited by commentators whose aim was to show that thetheory of recollection is the way truth is revealed in the soul’s discurse. For Plato, recollection is an a properexperience for human beings, for the tradition, that is the same attitude, except a surprising formula of Proclusthat we can find in an Elias’s text. For Plato, the soul, as it is said in the Meno, possesses knowledge; due to theMedioplatonicians specially, the common notions («koinai ennoiai» ), we have seen that the human knowledgecomes out as the product of recollection, but by a starting step in which these knowledge are need stimulation andclarification. Moreover, as soon as with Plotinus appeared the philosophical concept of forms in the soul, itbecame clearer for Syrianus, Hermias, Proclus, Damascius, Simplicius and others that intelligible forms werepresent in the soul as images. Concerned a lot by philosophical «symphonia» between Plato and Aristotle, theyintroduce the problematic of Universals through Aristotle writings, particularly through Categories. From thenon, recollection became a process which can be divided in various cognitive steps or various attainments ofdifferent types of «logoi». The consider the role of sensible beauty, the important place of abstraction, but finally,for most of them, recollection is specially the crucial moment when the soul recollect the intelligible forms,moving itself, as dynamic as «Eros», and, in its turn, produce forms. As a conclusion, recollection start later thenin Plato’s conception and moreover, it may go trough out and concern the realities above the level of intelligibleforms. Those are variations of the theory according to commentators who were generally convince that theirsearch was strictly truth and only truth, rather than fidelity toward Plato himself.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA040098 |
Date | 11 February 2010 |
Creators | Youm, Paul |
Contributors | Paris 4, Trédé-Boulmer, Monique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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