Cette thèse porte sur l’évolution de la participation électorale des habitants des quartiers populaires depuis 1999. En France, après les émeutes de 2005, ces quartiers ont été marqués par une forte hausse de l’inscription et de la participation lors de l’élection présidentielle de 2007. Pourtant ils cumulent les caractéristiques susceptibles d’éloigner leurs habitants du vote. C’est ce paradoxe que la thèse cherche à expliquer. Pour y parvenir, elle croise plusieurs champs théoriques (sociologie urbaine, sociologie/géographie électorale, action publique) dans une perspective comparative, analysant ces évolutions électorales dans les périphéries marginalisées de Paris, Madrid et Birmingham. L’hypothèse centrale est celle d’une inclusion politique croissante des habitants des quartiers populaires français. La méthodologie est mixte, croisant analyse de données agrégées resituant le contexte, données de sondage, entretiens avec des habitants des quartiers marginalisés, observations de bureaux de vote en région parisienne et analyse des politiques d’incitation au vote. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de fatalité à la non-participation des périphéries urbaines marginalisées. Enfin dans les trois pays les dispositifs d’incitation au vote influencent de façon très inégale l’évolution des comportements politiques. Les politiques publiques généralistes inspirées par la tradition républicaine se révèlent être plus mobilisatrices que les actions ciblées menées au Royaume Uni à destination de groupes sociaux ou de quartiers particuliers. / This research studies the evolution of voting turnout in in Paris, Madrid and Birmingham’s deprived neighborhoods since 1999. In France, after the 2005 riots, both registration and turnout increased sharply during the 2007 presidential election in those places. Yet their inhabitants face numerous social and physical barriers, reducing the likelihood that they would vote. We try to explain this paradox using combined theoretical frameworks from urban sociology, electoral sociology, electoral geography and public policies in a comparative research design. The core hypothesis is that those social groups are increasingly involved in politics and in voting. This study uses several methodological tools involving aggregate data analysis, survey data analysis, polling station observation and field interviews. The results show that public policies designed to influence turnout are sharply divided. Universalistic approaches appear more likely to get voters to participate.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014IEPP0041 |
Date | 05 December 2014 |
Creators | Jardin, Antoine |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Mayer, Nonna, Oberti, Marco |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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