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People and plants in a burnt landscape : forest fires in coastal Nunatsiavut

Le feu est la principale perturbation naturelle dynamisant les écosystèmes du biome boréal. En ce sens, il affecte toutes les composantes de ces écosystèmes, incluant le couvert végétal, les conditions du sol, la faune et les populations humaines. Des effets complexes des changements climatiques sur les feux sont à prévoir, et la compréhension de ces effets est cruciale pour prédire le futur des écosystèmes et leur impact sur les populations locales. Ceci est d’autant plus vrai que les études portant sur l’écologie des feux sont rares pour les zones plus nordiques, comme au Nunatsiavut, la région Inuite du nord du Labrador. De plus, bien que la science occidentale puisse aider à développer cette compréhension, le savoir écologique des populations autochtones qui ont toujours cohabité avec les feux est aussi fondamental. Dans ce contexte, des entrevues semi-dirigées ont été menées dans deux communautés inuites (Nain et Postville, Nunatsiavut) pour documenter le savoir inuit local au sujet de cette perturbation et de ses impacts. Des inventaires écologiques traditionnels ont aussi été menés, complémentant les savoirs inuits. Les populations végétales au sol ont aussi été caractérisées sur le site de trois feux de forêt en régénération pour clarifier comment ces communautés végétales se rétablissent après feu dans la région, et comment certaines variables environnementales et biotiques affectent cette réponse. Comme résultats clefs, cette étude a démontré que les utilisations des sites de feux par les Inuit sont dominées par la récolte de bois brûlés, suivi d’activités généralement réalisées en parallèle comme la chasse. La relation avec le feu varie entre les deux communautés, cette relation étant plus proche à Postville qu’à Nain en lien avec des différences dans la taille et la distance des feux par rapport aux communautés, de même que différents niveaux d’hétérogénéité dans le paysage avant le passage des feux. Cette étude a démontré que le rétablissement des communautés végétales après feux en milieux côtiers au Nunatsiavut suit les patrons généraux observés ailleurs, notamment dans le sud-est et l’ouest du Labrador, tels qu’une transition des communautés muscinales de lichens, avec quelques exceptions notables, telle que des effets négatifs inattendus du feu sur Vaccinium angustifolium, qui devraient faire l’objet de recherches plus approfondies. / Forest fires are the predominant natural disturbance driving ecosystem dynamics in the boreal forest. As such, fire affects all components of these ecosystems, including vegetation cover, soil condition, wildlife and human populations. As ongoing climate change is expected to have complex impacts on forest fires, notably increasing their frequency, intensity and magnitude, understanding these effects is crucial to predicting the future of ecosystems and their impacts on local human communities. This is especially true in areas where studies on forest and fire ecology have been scarce, as in Nunatsiavut, the Inuit region of northern Labrador, Canada, encompassing coastal mountainous zones. Furthermore, while Western science can help develop this understanding, the Indigenous Knowledge of populations that have always coexisted with fire, is also key to understand fire and its impacts. In this context, semi-structured interviews were conducted in two Inuit communities (Nain and Postville, Nunatsiavut) to document local Inuit Knowledge of fire and its impacts. To complement Inuit Knowledge, ecological field studies were also conducted. As part of this thesis three regenerating forest fire sites were studied to clarify how ground vegetation communities regenerate after fire in the region, and how environmental and biotic variables affect the responses. As key outcomes, this study showed that wood harvesting, followed by concomitant activities such as hunting and berry harvesting, dominated Inuit use of previously burnt sites. Inuit use and relationship with forest fires differed in the two studied communities, the more southern community of Postville had a closer relationship with fires than Nain, notably due to differences in the size of fires and their distance from the communities, as well as different levels of pre-fire landscape heterogeneity. This study also showed that the re-establishment patterns of ground vegetation communities after fire in coastal Nunatsiavut mostly follows those observed in southeast and western Labrador, which included community switches in moss species and lichens; however there were unexpected negative impacts of fire on Vaccinium angustifolium, which requires further investigation.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32712
Date05 1900
CreatorsDwyer-Samuel, Frédéric
ContributorsCuerrier, Alain, Hermanutz, Luise
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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