La réponse immunitaire, qu’elle soit générée suite à un contact naturel avec un agent infectieux ou après l’administration d’un vaccin, est sujette à des variations qui peuvent être dues à des facteurs environnementaux tels que les infections ou la malnutrition.Au cours de ce travail, nous avons étudié par une approche épidémiologique, l’influence des variations saisonnières et de la malnutrition sur la réponse immunitaire vis-à-vis de vaccins administrés aux enfants avant l’âge d’un an dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination de l’Organisation Mondiale de la Santé (coqueluche, tétanos, diphtérie, tuberculose).Une étude longitudinale multidisciplinaire de terrain a été menée au nord du Sénégal, dans 5 villages de la vallée du Grand Fleuve, sur une cohorte de 410 enfants âgés de 1 à 9 ans. Des visites ont été réalisées dans l’ensemble des villages, à différents moments de l’année, englobant des périodes de saisons sèches et de saisons humides, afin de collecter des données parasitologiques, cliniques et anthropométriques, ainsi que des échantillons sérologiques. Dans le cadre de la santé publique, cette étude a permis d’apporter des données régionales sur la couverture vaccinale, la prévalence du paludisme et de l’état nutritionnel des enfants.La réponse immune à la coqueluche a été mesurée par le dosage d’anticorps dirigés contre la toxine de la coqueluche et l’hémagglutinine filamenteuse, deux antigènes de la bactérie Bordetella pertussis, l’agent principal de la coqueluche. Nos résultats concernant la réponse humorale à ces antigènes indiquent des variations du taux d’anticorps en fonction de l’âge des enfants ainsi que de leur village de résidence. La séroprévalence à B. pertussis a révélé la circulation endémique de la bactérie dans certains villages avec l’apparition d’un pic épidémique dans l’un d’entre eux. De plus, nos analyses suggèrent que la malnutrition est associée à une diminution de la réponse humorale aux antigènes de la coqueluche et que le retard de croissance influe sur la séroconversion vis-à-vis de cette infection bactérienne. Par ailleurs, le retard de croissance semble diminuer la capacité des cellules immunitaires des enfants à produire de l’interféron gamma, une cytokine clé intervenant dans la défense contre les infections, en réponse à des antigènes vaccinaux. Les conséquences à plus long terme de la malnutrition chronique infantile sur le maintien ou le développement des réponses immunes chez ces enfants lorsqu’ils seront plus âgés demeurent un point important à étudier.Mots-clés : anticorps, vaccination, coqueluche, Bordetella, malnutrition, Sénégal / Immune response, whether generated as a result of natural contact with an infectious agent or after the administration of a vaccine, is subject to changes, which may be due to environmental factors such as infections or malnutrition.In this work, we used an epidemiological approach to study the influence of seasonal variations and malnutrition on the immune response to vaccines administered to children before the age of one, in the frame of the Expanded Programme on Immunization set up by the World Health Organization (whooping cough, tetanus, diphtheria, tuberculosis).A longitudinal multidisciplinary study was conducted in northern Senegal in 5 villages of the Great River valley, on a cohort of 410 children aged 1 to 9. Visits were conducted in all villages at different times of the year, including periods of the dry season and wet season, to collect parasitological, clinical and anthropometric data, as well as serological samples. In the context of public health, this study provides regional data on immunization coverage, malaria prevalence, and nutritional status of children.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012LIL2S045 |
Date | 14 December 2012 |
Creators | Gaayeb, Lobna |
Contributors | Lille 2, Riveau, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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