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L'inhibition au tronc cérébral dans le système sensoriel des vibrisses des rongeurs

Les rongeurs utilisent leurs vibrisses afin de connaître leur environnement. L’information sensorielle captée par les vibrisses est envoyée à chacun des noyaux trigéminaux sensoriels du tronc cérébral, là où l’inhibition détermine les propriétés des réponses des cellules trigéminothalamiques. Nous avons démontré qu’une inhibition rapide de type « feedforward » provenant des cellules GABAergiques et glycinergiques du noyau spinal interpolaire, détermine la préférence angulaire des neurones du PrV. Nos résultats ont également montré que la direction de stimulation de la vibrisse influence systématiquement la latence du premier potentiel d’action, et que cette latence s’avère être un outil aussi robuste que le taux de décharge pour quantifier la préférence angulaire au PrV. Nous proposons que l’inhibition à la première station-relais du système des vibrisses contribue au filtrage des informations redondantes et à la mise en oeuvre d’un code basé sur la latence pour le transfert des informations sensorielles du thalamus jusqu’au cortex. Lors du second volet de cette étude, nous cherchions à comprendre comment une boucle sensorielle rétroactive peut affecter les motoneurones qui contrôlent le mouvement des vibrisses. Nous avons démontré que cette boucle n’est pas exclusivement excitatrice, tel que rapporté précédemment par Nguyen et Kleinfeld (2005) mais qu’elle peut aussi inhiber les motoneurones qui contrôlent la protraction des vibrisses. Nos résultats indiquent que la latence du réflexe dans cette boucle est de 11 à 13 ms, ce qui concorde avec la latence du réflexe estimé chez le rat en exploration libre lorsqu’il touche un objet. Des techniques de marquage rétrograde combinées avec de l’hybridation in situ ont révélé que les motoneurones des muscles intrinsèques des vibrisses reçoivent des informations des prémotoneurones glutamatergiques et GABAergiques/glycinergiques situés dans le noyau trigéminal oralis. Par contre, les motoneurones qui contrôlent la rétraction du coussinet facial reçoivent seulement les entrées excitatrices des cellules glutamatergiques du noyau spinal interpolaire qui projettent au Po. En somme, nos études montrent que l’inhibition d’origine trigéminale joue un grand rôle dans le tri des informations sensorielles et le mouvement des vibrisses. / Rodents use their vibrissae to explore the environment. Sensory information gathered by the vibrissae is forwarded to each of the sensory trigeminal nuclei in the brainstem, where inhibition shapes response properties of trigeminothalamic cells. We found that fast feedforward inhibition of PrV cells by GABAergic and glycinergic interpolaris cells determines the angular selectivity of PrV neurons. Our results also show that stimulus direction systematically influences the latency of the first action potential, and that first spike latency is as reliable as spike counts to quantify the angular tuning of PrV cells. We propose that inhibition at the first relay station of the vibrissa system contributes to filtering redundant information and to the implementation of a latency code for the transfer of sensory information to thalamus and cortex. In a second study, we examined how sensory feedback loops affect facial motoneurons that control vibrissa movements. We demonstrated that this loop is not exclusively excitatory, as previously reported by Nguyen and Kleinfeld (2005), but that it can inhibit motoneurons that drive vibrissa protraction. Reflex latency in this loop is of the order of 11 to 13 ms, which matches that estimated in freely exploring rats when they contact an object. Retrograde labeling combined with in situ hybridization revealed that motoneurons of the intrinsic vibrissa muscles receive input from glutamatergic and GABAergic/glycinergic premotor neurons located in the trigeminal oralis nucleus. In contrast motoneurons that drive retraction of the mystacial pad only receive excitatory input from glutamatergic cells of the spinal interpolar nucleus that project to Po. In sum, our studies show that inhibition at the very first relay stations of the vibrissa system plays a key role in the selection of sensory information and in fine tuning the motion of the vibrissae.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27768
Date24 April 2018
CreatorsBellavance, Marie-Andrée
ContributorsDeschênes, Martin
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xxi, 83 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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