A l'aube de la mondialisation, Sfax donne l'image d'une ville qui n'a cessé de cumuler les retards : un aménagement urbain déficient sous les effets conjugués de l'absence de politique volontariste et de l'irréalisme des documents d'urbanisme utilisés jusqu'ici et un tissu économique principalement industriel et de services en perte de vitesse. Soumise sous diverses mutations urbaines et économiques, dont une grande partie reste très mal maîtrisée, la ville de Sfax connaît un essoufflement manifeste et paraît aujourd'hui comme faiblement compétitive. Ainsi, le manque de dynamisme économique ressenti par le deuxième centre économique du pays depuis la fin des années 1970 a continué de se creuser. La faible implication de l'acteur public dans l'effort de développement économique et urbain de la ville, l'émergence d'autres centres industriels"initiés" par l'Etat et les limites objectives du capital privé et de l'entrepreneuriat endogène, expliquent la perte de vitesse de la ville. Les changements à l'échelle mondiale et leurs impacts sur la ville, joints à la lenteur et au retard de réalisation des grands projets d'aménagement ont privé Sfax d'une occasion d'aménagement de son espace urbain. La gestation des grands projets a trop duré, ceux qui sont réalisés ou démarrés ont été parfois détournés de leurs objectifs initiaux sous la pression des sociétés d'aménagement et des promoteurs en quête d'une maximisation de profits. Les projets qui devraient être mis en place dans les années 1970, tels les périmètres d'intervention foncière et le projet Sfax-el-Jadida n'ont été concrétisés que 20 ans plus tard, ce qui a limité leur portée et leurs effets sur l'étalement urbain.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00593325 |
Date | 16 June 2006 |
Creators | Ali, Bennasr |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | habilitation ࠤiriger des recherches |
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