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Différences de genre dans la dissociation et la détresse péri-traumatique, et associations avec les troubles de stress aigu et de stress post-traumatique chez des victimes d’actes criminels graves

Cette thèse a pour visée principale de faire avancer les connaissances de la littérature concernant les différences hommes-femmes dans le trouble de stress aigu (TSA) et le trouble de stress post-traumatique (TSPT), chez une population de victimes d’actes criminels graves (VAC). L’étude comprend deux objectifs principaux. Tout d’abord, l’évaluation de la présence et de l’intensité de réactions péri-traumatiques, soit la dissociation et la détresse. Ensuite, nous avons étudié si ces facteurs étaient associés à la survenue d’un TSA, chez les VAC et s’ils prédisaient différemment le TSA en fonction du genre. Dans le cadre d’un deuxième article et comme objectif secondaire de la thèse, l’impact des réactions péri-traumatiques a aussi été vérifié, mais cette fois sur le développement subséquent d’un TSPT. Également pour cet objectif, nous nous sommes concentrés sur le rôle du genre dans la prédiction de la relation.
Des entrevues d’évaluation clinique ont été effectuées auprès de 214 victimes (125 femmes). Plus précisément, le TSA a été évalué, dans le cadre de l’article 1 à l’aide de l’Acute Stress Disorder Interview (ASDI), puis le TSPT à l’aide de l’entrevue semi-structurée du SCID pour une mesure diagnostique catégorielle et avec l’échelle modifiée des symptômes traumatiques (ÉMST), dans l’article 2. Cette échelle produit un score en continu de sévérité et de fréquence des symptômes. Les variables péri-traumatiques ont été évaluées à l’aide de questionnaires auto-rapportés, soit le Questionnaire des expériences dissociatives péri-traumatiques et l’Inventaire de détresse péri-traumatique. Les résultats du premier article démontrent que les femmes vivraient globalement plus de détresse péri-traumatique que les hommes, alors qu’il n’y aurait pas de différence de genre pour les expériences dissociatives. Ces réactions péri-traumatiques seraient toutes deux des prédicteurs d’un TSA tant chez les hommes que les femmes. Des différences de genre seraient présentes dans l’association de la détresse et du TSA lorsque des évènements potentiellement traumatiques passés étaient considérés. Pour les hommes, une présence élevée de détresse péri-traumatique et plusieurs antécédents de potentiels évènements traumatiques les rendraient plus vulnérables au développement d’un TSA. Chez les femmes, de potentiels traumas antérieurs augmenteraient le risque de présenter des symptômes du TSA seulement lorsqu’un niveau élevé de détresse péri-traumatique était présent lors du crime. Le deuxième article de la thèse démontre à nouveau que les réactions péri-traumatiques sont des facteurs de risque, mais cette fois pour le développement d’un TSPT. Cependant, aucune différence de genre n’a été observée concernant la capacité prédictive de ces variables. En effet, quelques mois après l’événement, la dissociation et la détresse péri-traumatiques demeurent des variables d’intérêt à considérer pour prévenir la survenue d’un TSPT, mais ce tant pour les victimes hommes que femmes. Cette deuxième étude a également confirmé l’importance du trouble de stress aigu comme facteur de risque au développement d’un TSPT chez une population de victimes d’actes criminels violents.
Ces résultats, les limites de l’étude, des pistes de recherche futures, ainsi que les implications cliniques pour le traitement du TSA et du TSPT seront discutés de manière détaillée dans cette thèse doctorale. / This thesis aimed to contribute to the acute stress disorder (ASD) and post traumatic stress disorder (PTSD) literature in terms of gender differences among crime victims. Precisely, we were interested in the intensity and presence of peritraumatic reactions namely, dissociation and distress, among men and women victims of violent crimes. Two objectives were pursued. First, we evaluated whether peritraumatic dissociation and distress were significant risk factors for ASD development and if these acute stress reactions’ predictive capacity, differed according to gender. A second objective was to investigate if peritraumatic dissociation and distress significantly predicted PTSD development according to gender. Globally, in this research project, we were interested in determining the impact of gender in the prediction of the above-mentioned relationship . Semi-structured interviews; the Acute Stress Disorder Interview (ASDI) in the first article and the Structured Clinical Interview for DSM-IV (SCID) in the second article were conducted with 214 victims (125 women, Mage=39.6yrs) to assess ASD and PTSD respectively. Data on peritraumatic variables were collected through self-report questionnaires, the Peritraumatic Dissociative Experience Questionnaire and the Peritraumatic Distress Inventory.
Peritraumatic dissociation and distress were both significant risk factors for ASD in men and women. Women presented higher peritraumatic distress levels compared to men victims. Gender differences were revealed through past potential traumatic experiences, where they have a cumulative impact on ASD risk development for men, but having few past potential traumas could be a protective factor for women. In the second article, findings reveal that acute stress variables were both significantly related to more PTSD symptoms, although no gender differences were identified. An acute stress disorder diagnosis was also confirmed as an important predictor of PTSD in victims of violent crimes.
These results, study limitations, directions for future research as well as clinical implications for ASD and PTSD treatment will be discussed.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19305
Date12 1900
CreatorsBoisclair Demarble, Julie
ContributorsD Antono, Bianca, Guay, Stéphane
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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