La liberte de l'avortement pose un probleme particulier au regard de l'universel puisqu'elle concerne avant tout des citoyens qui sont aussi designes comme des femmes. Elle concerne une categorie sexuee. On bute sur la differenciation des sexes. Or, ce n'est que depuis un plus d'une vingtaine d'annees que nous pouvons considerer qu'aucun interdit ne frappe plus les femmes dans leurs droits politiques et civils dans les democraties occidentales. La presente these tente de demontrer que la recente plenitude des droits et libertes aurait ete rendu possible par l'abolition de la construction erigee entre "femme et mere". L'hypothese centrale tourne autour de l'idee que le tres grand respect portee a la mere au cours de l'histoire aurait ete un habile artifice pour la tenir a distance du politique. Le passage par la mere grecque et par la mere republicaine en temoignerait. Ce ne serait qu'une fois que les femmes se sont approprie le controle de la maternite, que ce soit par l'utilisation de moyens contraceptifs et en se faisant reconnai tre la liberte d'avorter, que les femmes ont pu etre considerees comme des individus a part entiere. La difference des sexes permet de penser "l'autre" et sert de referent pour dire la communaute, toutefois l'universel exigetait la reconnaissance des singularites de l'un et l'autre des deux sexes.
| Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/4139 |
| Date | January 1998 |
| Creators | Tourigny, Nicole. |
| Contributors | Tahon, Marie-Blanche, |
| Publisher | University of Ottawa (Canada) |
| Source Sets | Université d’Ottawa |
| Detected Language | French |
| Type | Thesis |
| Format | 101 p. |
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