L'objectif de cette thèse est de fournir à la banque Audi un outil à jour sur les façons de calculer le capital requis par Bâle pour certains risques financiers présents dans le portefeuille de la banque. La régulation internationale est en développement continu : des nouvelles approches sont proposées afin de couvrir au mieux les risques du marché et du secteur bancaire. Les crises financières récentes étaient à la base de ces réformes. De plus, la Banque Audi opère sur des marchés qui présentent des caractères spécifiques qu'il faut prendre en considération lors du calcul du capital requis. Cette thèse se concentre sur le risque de taux d'intérêt dans le livre de négociation de la banque, le risque de contrepartie et précisément l'ajustement d'évaluation de crédit tout en incorporant l'impact de la corrélation entre la qualité du crédit de la contrepartie et l'exposition prévue envers cette même contrepartie. La première partie de cette thèse traite de la nouvelle méthodologie suggérée par Bâle sur le Trading Book : Fundamental Review of the Trading Book. Le risque de taux d'intérêt est particulièrement analysé en utilisant la méthode standard, Sensitivity Based Approach (SBA), et des méthodes plus 'traditionnelles' de valeur à risque tout en utilisant différents modèles tels que Generalized Auto Regressive Conditional Heteroscedasticity (GARCH), l'Analyse en Composantes Principales (ACP), l'Analyse en composantes indépendantes (ACI) et la version dynamique du modèle de taux de Nelson Siegel (DNS). Une application sur des portefeuilles d'obligations zéro coupons de différentes devises permet d'identifier la diversification des résultats entre les marchés stables européens (comme la France), moins stables (exemple Etats-Unis) et les marchés émergents (tel la Turquie). La deuxième partie est consacrée au risque de Contrepartie. Récemment, un nouveau capital est requis par les normes de Bâle afin de couvrir ce genre de risque. En 2014, la méthode est publiée : Standardized Approach for Counterparty Credit Risk (SA-CCR). On applique cette méthode sur différents types de produits dérivés afin de comparer le capital demandé par cette approche à celui obtenu par les modèles internes. Les modèles internes incorporent les estimations historiques ainsi que les projections futures du marché tout en se basant sur des modèles bien connus tels que Vasicek et GARCH. Plusieurs structures de hedging sont mises en place afin de mesurer l'impact de chacune sur les deux montants de capitaux requis (sous la méthode standard ou l'IMM). L'effet sur des produits en EUR et USD reflété que le modèle interne demande 80% du capital standard quand aucune stratégie de hedging n'est mise en place. Par contre, le hedging semble être beaucoup plus favorisé par le modèle standard que le modèle interne. La troisième partie est toujours sur le risque de Contrepartie, mais se focalise sur l'ajustement d'´évaluation de crédit (CVA). Ce sujet ne faisait pas partie des capitaux requis sauf récemment. A cause de son grand impact durant les récentes crises financières. Dès lors, si une opération avec des produits dérivés ne passe pas par une central clearing houses, un capital pour le CVA est requis. Dans ce travail, on détaille les méthodes acceptées par Bâle afin de calculer ces capitaux et on les compare entre elles. La comparaison se fait en se basant sur des portefeuilles de swap de taux d'intérêts avec, comme contreparties, différents pays d'Investment Grade. Cet article incorpore en plus l'impact de la corrélation entre la détérioration de la qualité de la contrepartie et l'augmentation de l'exposition prévue avec cette contrepartie connue sous le nom de WrongWay Risk : des modèles de correction d'erreurs (ECM) sont mis en place afin de déterminer ce lien. Les résultats permettent de montrer l'importance d'utiliser les CDS des contreparties et non de se limiter à leur note (Investment Grade ou pas)... / This thesis aims at providing Bank Audi with an updated tool to understand and investigate in given risk types encountered in their portfolios and the way Basel suggests computing their capital charges. International regulator is constantly changing and modifying previously used approaches to enhance the reflection of the market and banking sector risks. The recent financial crisis played a major role in these reforms, in addition the situation of Bank Audi and the markets it is operating in, represent certain specifications that should be accounted for. The work handles interest rate risk in the trading book, Counterparty Credit Risk faced with derivatives along a closer look on the Credit Valuation Adjustment topic and the incorporation of Wrong Way Risk. The first part discusses the new Fundamental Review of the Trading Book: focusing on the general interest rate risk factor, the paper compared Basel’s Sensitivity Based Approach (SBA) capital charge to more traditional approaches of VaR using several models such as Generalized Auto Regressive Conditional Heteroscedasticity (GARCH), Principal Components Analysis (PCA), Independent Components Analysis (ICA) and Dynamic Nelson Siegel. Application on portfolios with zero coupon bonds of different sovereigns revealed the divergence in results between stable markets (such as France and Germany), less stable (such as the USA) and emergent markets (such as Turkey). The second part is dedicated to the Counterparty Credit Risk. A new capital charge methodology was proposed by Basel and set as a standard rule in 2014: the Standardized Approach for Counterparty Credit Risk (SA-CCR). Applying this approach on different derivatives portfolios, we compared it to internal models. The internal methodologies incorporated historical estimations and future projections based on Vasicek and GARCH models. Different hedging cases were investigated on EUR and USD portfolios. The impact of each hedging technique and the difference between IMM and the standardized methods were highlighted in this work: without hedging, the internal approach amends 80% of the standardized capital whereas, in general, the hedging is encouraged more under the standardized approach relatively to its capital reduction under the internal model. The third part remains a part of the Counterparty Credit Risk however, the main focus in this work is the Credit Valuation Adjustment. This topic was neglected in terms of capital charge earlier but due to its important impact is now incorporated as a capital charge amended when no central clearing is put in place when dealing with derivatives. We focus on the regulatory approaches of capital computation, comparing both accepted approaches based on portfolios of interest rate swaps held with investment grade sovereigns. An incorporation of the Wrong Way Risk is another addition in this work: using Error Correction Models we were able to reflect the impact of the correlation between the exposure and the credit quality of the investment grade sovereign we are dealing with. Based on such results, a suggestion of a re-calibrated standardized approach is in place to encourage the use of the CDS as an indicator of the credit quality of the counterparty and not its grade (investment or not) as followed by the new Basel regulations
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LYSE1150 |
Date | 12 September 2017 |
Creators | Sayah, Mabelle |
Contributors | Lyon, Robert, Christian, El Haddad, Rami |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0028 seconds