La thèse s’intéresse aux pratiques de lecture et d’écriture initiées par le développement des journaux littéraires au XVIIIe siècle. Elle s’appuie sur cinq périodiques représentatifs : « le Nouvelliste du Parnasse » de Desfontaines et Granet, « le Pour et Contre » de Prévost, « le Mercure de France », « l’Année littéraire » de Fréron, et « le Journal des Dames ». Ces périodiques se caractérisent par la place accordée aux lecteurs, par la variété des sujets qu’ils diffusent, et enfin par leur vocation critique.Il s’agira tout d’abord d’envisager le périodique littéraire comme un nouveau moyen d’information et de communication, qui redéfinit les pratiques auctoriales des rédacteurs et qui dessine les contours d’une société de lecteurs. La seconde partie de la thèse déplace l’intérêt du rédacteur au lecteur. Celui-ci est initié à la pratique du commentaire des textes. Cette formation du lecteur contribue à la mise en place d’un espace de dialogue au sein du journal littéraire. L’ensemble des lecteurs se soude en une communauté, aux caractéristiques bien spécifiques, qui fera l’objet de la troisième et dernière partie. Les périodiques recréent un espace de sociabilité, virtuel, qui s’organise dans un mode nouveau de rapport au monde et de rapport à soi, préfigurant le rôle d’internet aujourd’hui.Les lecteurs se sont appropriés un nouvel objet, dont les potentialités sont encore à inventer. Les journaux littéraires se présentent à la fois comme des outils de diffusion d’une culture et comme des manifestations d’une évolution culturelle à dimension sociale. Ils se constituent en un espace médiatique qui témoigne de la rencontre entre un dispositif technique et des usages culturels. / The doctoral thesis is interested in the practices of reading and writing introduced in the literary newspapers of the XVIIIth century. It leans on five representative periodicals : « the Nouvelliste du Parnasse » de Desfontaines and Granet, « the Pour et Contre » de Prévost, « the Mercure de France », « the Année littéraire » of Fréron, and « the Journal des Dames ». Three characteristics distinguish them from the other newspapers of that time : the place granted to the readers, the variety of the subjects treated in this newspapers, and finally their critical vocation.In the first part we will consider the literary periodical as a new means of information and communication, which redefines the auctoriales practices of the editors and which draws the outlines of a reader society. The second part of the thesis shifts the interest of the editor to the reader. He is introduced to the critical practice of texts. This training of the reader contributes to the implementation of a space of dialogue within the literary journal. All the readers bind together and become a community, which has very specific characteristics, that will be the object of the third and last part. Periodicals recreate a virtual space of sociability which gets organized in a new mode of relation to the world and of relation to oneself, prefiguring the role of internet today.The readers appropriated a new object, the potentialities of which are yet to be invented. The literary periodical appears as a tool of broadcasting a culture and as a demonstration of a cultural evolution with social dimension. They are established in a media space which testifies of the meeting between a technical device and cultural uses.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA030134 |
Date | 04 December 2012 |
Creators | Dumouchel, Suzanne |
Contributors | Paris 3, Sermain, Jean-Paul |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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