Cette thèse de doctorat ne vise pas tant à questionner la pertinence de la formule d'École romaine (Scuola Romana) appliquée à un groupe de peintres et de sculpteurs actifs à Rome dans l'entre-deux-guerres qu'à tenter de comprendre le succès de cette étiquette jusqu'à nos jours. Différentes méthodes sont utilisées pour aborder les écrits de critique d'art et les discours scientifiques, mais aussi les productions textuelles plus liées à la fiction et au témoignage. D'autre part, ce travail analyse les carrières singulières des artistes ainsi que le devenir des œuvres afin de replacer l'École romaine par rapport à une histoire du goût en Italie et au-delà. L'étude suit une progression chronologique. Elle porte d'abord sur la réception de l'École romaine du temps de son activité, entre 1918 et 1945, puis interroge la place des artistes du mouvement dans l'Italie de l'après-Seconde Guerre mondiale, dans un contexte marqué par les divisions politiques. Enfin, à partir des années 1980, l'on assiste à une tentative de revalorisation marchande de l'École romaine sans précédent. Il s'agit alors d'évaluer les résultats de cette action et de comprendre ce qui l'a rendue possible. Les questions de la modernité artistique ainsi que celles des liens de la scène artistique romaine avec le fascisme puis avec la mémoire du régime sont au cœur de cette recherche, constituant des approches neuves pour étudier un objet encore mal connu en France. / This PhD thesis questions the label « Ecole romaine » (also known as Scuola romana) used to designate a group of painters and sculptors in Rome between 1918 and 1945. We aim to understand the reasons for the success of this expression until now. We use various methods in order to investigate the discourses of both art critics and scholars as well as more fictional texts, often written as testimonies. Furthermore, this work analyses the singular career of each artist and the reception of their works in order to consider the Ecole Romaine within a history of taste in Italy and abroad. Our study follows a chronological development. First, we analyse the reception of the School when active, between 1918 and 1945. Then, we examine the place of our artists in post-war Italy, in a context of great political divisions. Finally, we study how, in the early 1980s, various actors on the artistic scene tried to raise the value of the Ecole Romaine's works on the art market. What were the results of their attempt, and to what extent this renewal of interest had a lasting impact, especially in the museums field ? The questions of artistic modernity and of the relationship between the Ecole Romaine and the fascist regime are central in this research. These constitute new approaches to a theme which has remained relatively unknown outside of Italy.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013IEPP0051 |
Date | 29 November 2013 |
Creators | Frétigny-Ryczek, Marie |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Bertrand-Dorléac, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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