L'objectif de la thèse est d'étudier le rapport entre "Juif" et "nation" dans le roman italien du XXe siècle à partir d'un événement historique précis: la déclaration Balfour de 1917. Celle-ci donnait aux Juifs le droit de créer un "foyer national Juif" en Palestine et d'y devenir progressivement l'ethnie majoritaire. La création d'un État ne se fera que trente ans plus tard. Une sorte de renoncement au principe de la déclaration Balfour ne se produira que dans les années 90, avec les accords d'Oslo. L'État d'Israël acceptera alors l'idée que dans le territoire de la Palestine mandataire puisse naître un État arabe-palestinien après la tentative avortée de 1948-49. Le chapitre d'ouverture introduit le thème de la relation entre le Juif et la nation italienne dans une perspective historique. La chapitre deux raconte les écrivains et les ouvrages consacrés à "l'intégration nationale" entre les années vingt et trente du XXe siècle. L'oeuvre centrale c'est "Jom Hakippurim" par Giuseppe Morpurgo (1924). Le chapitre trois se concentre sur la littérature populaire anti-juive et anti-sémite des années trente et quarante (l'ère fasciste). Les racines des romans anti-juifs sont les feuilletons du XIXe siècle, où le Juif est le caractère négatif par excellence. Le chapitre quatre analyse l'avant-garde littéraire juive italienne du XXe siècle, c'est-à-dire les écrivains Juifs consacrés à la crise de la subjectivité contemporaine: Adriano Grego, Giorgio Bassani, Giorgio Voghera, Antonio Debenedetti et Roberto Vigevani. Le chapitre cinq met l'accent sur la persécution des Juifs et sur les diverses formes romanesques entre les années quarante et quatre-vingt du XXe siècle. Le valeur littéraire des ces oeuvres c'est ne pas élevé, sauf que les cases de "La Storia" par Elsa Morante (1974) et "Se non ora, quando?" par Primo Levi (1982). Le chapitre six analyse la figure du Juif fasciste à travers quatre romans publiés dans les années soixante et quatre-vingt. Tous les personnages ne sont pas destinés a survivre à la "mort de la patrie" du Risorgimento italien. Le chapitre sept examine la figure du Juif errant à travers ses formes diverses (exotique, levantin, cosmopolite). Cette ligne est proche à le "Juif anomique", perce qu'elle joue sur le stéréotype par excellence: l'errance historique et ontologique du Juif pour des motifs religieux. Le chapitre huit se concentre sur la représentation d'Israël comme lieu de culte et espace politique. Cette ligne "chrétienne" n'a été pas visitée par des écrivains Juifs, qui n'ont montré pas des intérêt particulier pour l'histoire ancienne d'Israël, ni pour les événements biographiques de Jésus de Nazareth, ni, enfin, pour le nouvel État d'Israël. Le chapitre neuf analyse les romans de sujet Juif par Alberto Lecco et son réalisme tragique. Lecco s'interroge sur le problème de la conscience juive à travers les grands écrivains russes du XIXe siècle et la diaspora juive nord-américaine contemporaine. Les conclusions cherchent à fournir des réponses exhaustives aux différentes relations entre le Juif et la nation dans les romans italiens du XXe siècle. En l'absence d'une "nation italienne", l'imaginaire romanesque n'a pas proposé une "nationalisation parallèle" ou un "désir sioniste": le Juif italien est toujours un Juif diasporique, "condamné" à son état de minorité nationale. Les "différences" historiques, religieuses, économiques et culturelles ont connu une difficile coexistence aux côtés du mythomoteur national. Cette condition explique pourquoi les historiens ont insisté sur le problème de l'intégration-assimilation-acculturation nationale des Juifs italiens, tandis que l'imaginaire romanesque l'a considéré comme un problème après tout d'une importance secondaire.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00923190 |
Date | 18 September 2012 |
Creators | Pinto, Vincenzo |
Publisher | Université de Grenoble |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | Italian |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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