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Analyse stratégique des réformes : le cas de la politique d'éducation inclusive en République de Moldavie

Cette thèse s’intéresse à la dynamique sociale engendrée par la mise en œuvre de la politique d’éducation inclusive dans les écoles régulières de la République de Moldavie. La question principale à laquelle cette thèse tente de répondre est de savoir comment les interactions entre les acteurs du milieu scolaire et les parents des enfants avec et sans besoins éducatifs particuliers (BEP) influencent l’élaboration de stratégies dans la mise en œuvre de cette politique. Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchés sur trois aspects, à savoir : le sens que les acteurs attribuent à cette réforme; leurs attitudes et leurs prises de position à son égard ainsi que les stratégies qu’ils développent en présence de zones d’incertitude et de relations de pouvoir. Ces trois aspects nous ont amené à développer un cadre théorique qui s’inspire de la théorie des représentations sociales et de l’analyse stratégique de Crozier et Friedberg (1977). La méthodologie que nous avons retenue comprend des entretiens semi-directifs avec des acteurs-clés de la réforme, des observations sur le terrain ainsi qu’une analyse documentaire et elle est basée sur un échantillon composé de deux écoles régulières, une en milieu urbain et une en milieu rural. Nous avons d’abord constaté que chaque acteur (individuel et groupe) impliqué dans cette réforme lui attribue son propre sens et se forge des représentations en fonction du contexte dans lequel l’action s’inscrit. Cela donne lieu à une diversité de représentations sur différents aspects de la réforme qui constituent des principes générateurs des prises de position des acteurs dans le sens proposé par Doise (1990). En effet, on a relevé que même si plusieurs représentations d’acteurs font consensus quant à la nécessité et les principes de la réforme, le modèle choisi pour l’inclusion des élèves avec des BEP et les changements de pratiques que ce modèle entraine créent des divergences parmi les différents acteurs. Ces divergences de représentations donnent naissance à des positions d’appui ou d’opposition à la réforme qui reflètent les intérêts poursuivis par chaque acteur individuel et chaque groupe d’acteurs. Nous avons aussi relevé que les acteurs qui appuient le plus fortement la réforme sont ceux qui ont à gagner avec ce processus alors que ceux qui s’y opposent le plus sont ceux qui ne voit pas de gains immédiats pour eux et qui ne se considèrent donc pas comme gagnants avec la réforme. Enfin, nous avons pu constater lors de notre recherche que chaque école a sa propre réalité et sa propre dynamique sur le terrain. Ainsi, la mise en œuvre de la réforme créé de nouvelles zones d’incertitudes comme la formation des acteurs pour les changements de pratiques, les relations entre les acteurs, la circulation des informations sur la réforme et les changements dans les règles du jeu que les acteurs mobilisent comment ressources dans leurs stratégies et leurs jeux de pouvoir.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/41219
Date15 October 2020
CreatorsUncu, Veronica
ContributorsLévesque, Maurice
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf

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