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Étude de l'activité enzymatique, de la structure secondaire et de la liaison membranaire de la lécithine : rétinol acyltransférase

La lécithine:rétinol acyltransferase (LRAT) est une enzyme de l'épithélium pigmentaire rétinien (EPR) qui joue un rôle essentiel dans le cycle visuel des rétinoïdes au niveau de l'estérification du rétinol tout-trans en rétinyl ester tout-trans. Plusieurs travaux de caractérisation de cette protéine ont été publiés depuis les 20 dernières années, mais ce n'est que depuis 2003 qu'il est possible d'utiliser une forme tronquée et purifiée de la LRAT qui correspond à sa portion cytosolique (tLRAT) (Bok et al. 2003). Bien que plusieurs mécanismes biochimiques aient été approfondis avec la tLRAT purifiée, très peu d'investigations à propos de sa structure et de son interaction membranaire ont été publiées jusqu'à maintenant. De plus, même si les paramètres enzymatiques de la tLRAT ont été étudiés par différents groupes de recherche, ces travaux ont été effectués avec un protocole expérimental indadéquat conduisant à des niveaux d'activité non-reproductibles d'un article à l'autre. Nous avons donc produit la tLRAT afin d'étudier en profondeur sa structure secondaire, son interaction membranaire et son activité enzymatique. En élaborant un nouveau protocole de recherche pour étudier l'activité enzymatique de la tLRAT, nous avons pu obtenir des niveaux d'activité très élevés et reproductibles. Par surcroît, les méthodes de spectroscopie infrarouge (IR) dichroïsme circulaire électronique et vibrationnel ont permis de déterminer que la tLRAT était constituée d'une structure secondaire majoritairement en hélice alpha. Ensuite, la spectroscopie de réflexion-absorption par modulation de polarisation en IR (PM-IRRAS) a permis de déterminer que la tLRAT interagissait fortement et hydrolysait des monocouches de phospholipides. L'interaction entre la tLRAT et différents types de lipides retrouvés dans les membranes de l'EPR a également été caractérisée avec la méthode des monocouches de Langmuir par la détermination de la pression d'insertion maximale (PIM). Cette méthode a permis de déterminer que la tLRAT s'adsorbait spontanément aux monocouches de lipides à des pressions de surface au-delà la pression latérale des membranes biologiques. Les deux segments hydrophobes en N- et C-terminal de la LRAT qui n'ont pas été surexprimés dans la tLRAT ont été synthétisés afin de les étudier en PM-IRRAS. Ces expériences ont permis de démontrer qu'ils interagissaient fortement avec les monocouches de lipide et qu'ils adoptaient une structure en hélice alpha. Enfin, le mutant S175R responsable de la rétinite pigmentaire a été produit afin de comprendre les impacts moléculaires de cette mutation. La méthode des monocouches de Langmuir et le dichroïsme circulaire ont permis de démontrer que son interaction membranaire et sa structure secondaire n'étaient pas modifiés en comparaison à la forme sauvage de la tLRAT. Cependant, comme son activité enzymatique est absente, il a été conclu que l'entrée du substrat dans le site actif devait être compromise par la mutation de la serine en arginine.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23136
Date18 April 2018
CreatorsBussières, Sylvain
ContributorsSalesse, Christian
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxv, 331 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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