L’objectif principal de ce travail de recherche est d’étudier les mécanismes contribuant à accompagner le processus du changement institutionnel pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’eau par l’agriculture au Burkina Faso (BF). La première partie retrace l’évolution de la politique agricole et de celle de l’eau au BF. Elle justifie, également, l’intérêt que nous avons à développer la problématique liée à la dégradation de la qualité de l’eau. La deuxième partie examine les motivations des pratiques des agriculteurs en matière d'utilisation des produits phytosanitaires et offre une réflexion sur les conditions et facteurs d’évolution de ces pratiques. Dans cette partie, en nous appuyant sur les concepts et outils de l’économie institutionnelle (école historique), nous faisons l’hypothèse d’un lien de causalité entre le comportement des agriculteurs et le statut de la ressource en eau et, plus précisément, le statut de la qualité de l’eau. La troisième partie de ce travail cherche à vérifier cette proposition théorique par la collecte et le traitement statistique et économétrique de données obtenues auprès d’un échantillon de 389 agriculteurs appartenant à trois zones agricoles présentant des problématiques de développement agricole différentes. Il ressort qu’une gestion collective de l’eau, appelant à la responsabilisation croissante des agriculteurs dans la protection accrue des ressources en eau est d’autant plus difficile en absence des croyances sur la dégradabilité de la qualité de l’eau. Le changement institutionnel permettant de conduire à l’évolution du statut de la qualité de l’eau n’est ainsi pas réductible à une modification du système légal d’incitations et de sanctions mais dépend, également, des croyances partagées d’agriculteurs membres d’un même collectif. Dès lors, le changement institutionnel étudié dépend de la manière dont les apprentissages sont organisés et impulsés par l’action publique. / The principal objective of this research is to study the mechanisms, which contribute to lead the process of institutional change to avoid water pollution by agriculture in Burkina Faso (BF). Part first of the thesis provides an overview of the evolution of agricultural and water policies in BF. We also discuss the interest of addressing the issue regarding the degradation of water quality from an academic and policy points of view. The second part examines the motivations of farmers' practices in the use of pesticides and the conditions for changes. In this section, based on concepts and tools drawn from institutional economics (the historical school), we make the hypothesis of a causal relationship between the behavior of farmers and the property status of water resources and, more precisely, the property status of water quality. The third part of our thesis attempts to test this theoretical proposition by collecting and analyzing, using statistical and econometric methods, data obtained from 389 farmers located in three different agricultural areas of BF. In this last part, we also draw conclusions on policy implications to lead institutional change. One major result of our research is that the degree of farmers’ involvement in collective management of water quality depends on their beliefs about the degradability of quality water. Therefore, a change in the legal system of incentives and penalties is not sufficient for an effective institutional change. To make the status of water quality evolve, the shared beliefs of farmers, who are members of the same collective, have also to evolve. In other words, the process of institutional change sought relies on how collective learning processes are organized and launched by public policy.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU10042 |
Date | 29 October 2012 |
Creators | Diendéré, Achille |
Contributors | Toulouse 1, Kephaliacos, Charilaos, Nguyen, Geneviève |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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