Certains ajouts minéraux, lorsque bien dosés, réduisent les expansions causées par les réactions alcalis-granulats. Cependant, les mécanismes de réaction de ces matériaux ne sont pas bien connus et, pour déterminer leur performance, on doit faire de longs essais. Le but de cette recherche est de déterminer le rôle des ajouts minéraux face aux réactions alcalis-granulats et de mettre au point des essais accélérés d'évaluation de leur performance à cet égard. Pour réaliser cette recherche, deux granulats très réactifs et six ajouts minéraux ont été sélectionnés. Le choix spécifique des matériaux repose sur des différences observées aux points de vue composition chimique et performance connue face aux réactions alcalis-granulats. Deux fumées de silice, trois cendres volantes et un laitier de haut-fourneau ont été étudiés. La performance des ajouts minéraux face aux réactions alcalis-granulats a été déterminée à partir de l’essai du prisme de béton ACNORA 23.2-14A. Les mélanges ciment + ajout qui montrent une expansion inférieure à la limite de 0,047c après deux ans sont considérés comme étant à l'abri des réactions alcalis-granulats. Un critère encore plus conservateur est d'exiger une expansion inférieure ou égale à celle d'un témoin à basse teneur en alcalis. L'efficacité des ajouts minéraux peut aussi être évaluée par l'essai de mortier accéléré et l'essai à l'autoclave utilisant un critère d'expansion de 0,1% après 14 jours et 5 heures de cure, respectivement. Les deux méthodes se sont avérées de bons outils pour déterminer le dosage minimum requis en ajouts minéraux pour réduire les expansions sous une limite acceptable. Cependant, la méthode à l'autoclave semble trop sévère pour les cendres volantes. L'essai de mortier accéléré est préférable pour l'évaluation de ce type d'ajouts. De même, l'essai à l'autoclave s'est avéré meilleur pour déterminer le dosage requis en fumées de silice, l'essai accéléré s'étant montré trop peu sévère pour ce type d'ajout. L'étude des mécanismes de réaction des ajouts minéraux a montré que les ajouts minéraux libèrent presque tous leur alcalis. Cependant, la plupart des ajouts génèrent une concentration en alcalis dans la solution interstitielle plus faible que celle du témoin (sans ajout) même s’ils contiennent plus d'alcalis que le ciment qu'ils remplacent. Ceci démontre que les ajouts sont capables de trapper des alcalis. Bien plus, de nombreux ajouts trappent plus d’alcalis qu'ils peuvent en libérer. Une bonne corrélation a été établie entre la réduction de la concentration en alcalis de la solution interstitielle et la réduction d'expansion due aux réactions alcalis-granulats. Par contre, aucune corrélation n ’a été obtenue entre la réduction des teneurs en portlandite et la réduction d ’expansion. La teneur en portlandite ne semble qu’un indice de l'activité pouzzolanique des ajouts. Les résultats obtenus lors de cette étude montrent que le rôle bénéfique des ajouts minéraux réside dans leur capacité de baisser la concentration en alcalis de la solution interstitielle sous un certain niveau. La teneur en alcalis des ajouts minéraux doit donc être le plus faible possible et le dosage en ajouts suffisant pour permettre qu’une quantité suffisante d'alcalis soit trappée dans les hydrates de réaction. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2015
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28933 |
Date | 25 April 2018 |
Creators | Duchesne, Josée |
Contributors | Bérubé, Marc-André |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xvii, 237 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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