La présente recherche se situe dans une approche ethnographique du terrain orientée vers une approche interactionnelle, à partir de données audio-visuelles recueillies pendant trois ans, constituant un corpus assez riche pour documenter l’objet empirique sur lequel elle porte : préparation, entrainement et véritable entretien d’embauche. Il s’agit ainsi d’analyser les pratiques langagières structurées à la fois par, pour et dans leur contexte de production, plutôt que leur discours ou bien les représentations ou les attentes normatives qui s’en dégagent. Je développe des exemples d’analyse qui nourrissent des réflexions sur les pratiques d’apprentissage mises en œuvre durant la formation au français à visée professionnelle au sein d’une association parisienne dont une des activités aide les migrants à préparer les entretiens d’embauche. Le terrain ainsi conçu est approfondi à travers l’attention que je porte au lien réflexif entre ses différentes composantes : préparation, simulation et entretiens réels. Le but là, est d’observer l’écart entre le modèle (simulation) et les vrais entretiens d’embauche, de comprendre l’évolution de la figure du recruteur d’un entretien à l’autre, et de caractériser les solutions que les participants co-construisent. Ce faisant, ce travail de recherche ouvre un espace d’intersection entre une activité associative de formation des migrants, la rencontre de ceux-ci avec des employeurs et le regard universitaire sur ces faits. Le produit de cette intersection est analysé de façon à documenter l’écart entre les attentes du recruteur et les réponses des candidats dans un terrain peu exploré jusqu’à présent : celui d’un monde solidaire. / Based on three years’ worth of audio-visual recordings, the research presented in this paper represents a rich corpus of ethnographic fieldwork oriented towards an interactional approach. This research therefore documents the very empirical object which it seeks to interrogate: the job interview (including preparation and training job interviews, as well as actual interviews). The research presented here analyses language practices that are structured by, for and in their context of production, rather than by any discourses, cultural preconceptions or expectations we might have about job interviews themselves. In the research I develop examples which shed light on learning practices employed by one Parisian organisation which assists migrants to prepare for a professional life in France. Further, the analyses I propose are deepened through the focus I bring to bear on the reflexive link between the three different components: interview preparation, mock job interviews and real interviews. The aim here is to observe the ‘gap’ between the model (i.e. the simulation) and real job interviews, to understand the evolution of the figure of the recruiter from one interview to another, and also to identify solutions that participants co-construct. In doing so, this research opens a line of enquiry into the intersection between community level training of migrants, their encounters with employers and the academic take on these facts. The product of this intersection is analysed in such a way as to document the gap between the expectations of recruiters and the responses of candidates in a field that has been little explored until now: the world of social activism.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA065 |
Date | 11 September 2017 |
Creators | Boteanu, Aurora Lavinia |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Renaud, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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