En 1983, le rapport A Nation at Risk déclencha un mouvement national de réforme de l’éducation visant à faire de l’excellence scolaire la priorité des politiques éducatives des États. La Californie s’impliqua fortement dans ce mouvement, particulièrement dans le domaine de l’histoire. En 1988, les nouvelles Recommandations pour l’enseignement de l’histoire et des sciences sociales adoptées par le conseil californien de l’Éducation mirent l’histoire au centre du programme de social studies. Alors que les guerres culturelles divisaient le pays, la Californie élabora un programme qui visait à allier excellence scolaire et multiculturalisme. En 1998, la Californie définit des normes scolaires et des objectifs de niveau pour les écoles. À partir de là, les écoles furent tenues pour responsables des performances scolaires de leurs élèves. Contrairement à ce que les réformateurs avaient initialement prévu, les tests standardisés ramenèrent la mémorisation de faits isolés dans les classes d’histoire, au détriment du raisonnement critique et de la participation sociale. À travers le cas du district scolaire unifié de Los Angeles, nous étudions le mouvement pour l’excellence scolaire dans le contexte de l’hyperpluralisme politique et culturel californien. Nous isolons les étapes successives du processus de réforme depuis l’État jusqu’aux écoles afin de mettre en évidence plusieurs aspects de la politique éducative californienne : les objectifs politiques et la culture institutionnelle sur lesquels elle s’appuie, la complexité de la mise en oeuvre par les districts et les exigences contradictoires qui pèsent sur les enseignants. / In 1983, the report A Nation at Risk launched a national education reform movement to make academic excellence the states’ education policies top priority. California became deeply involved in this movement, particularly in the subject area of history. In 1988, the new History-Social Science Framework for California Public Schools, adopted by the State Board of Education, made history the focus of the social studies curriculum. While cultural wars were dividing the country, California drafted a framework aiming to combine academic excellence with multiculturalism. In 1998, California set academic standards and goals of achievement for schools. From then on, schools were held accountable for their students’ performance. Contrary to what reformers had initially planned, standardized testing brought memorization of discrete facts back to the history classroom, to the detriment of critical thinking and social participation. By focusing on the case of Los Angeles Unified School District, we examine the academic excellence movement within California’s political and cultural hyperpluralism. We single out the successive steps of the reform process from the state level to the schools to emphasize several aspects of California’s education policy: the political goals and institutional culture supporting the reform, the complexity of implementation at the district level, and the contradictory demands made on teachers.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA030117 |
Date | 09 November 2010 |
Creators | Sinic-Bouhaouala, Isabelle |
Contributors | Paris 3, Montagutelli, Malie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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