Le flanc gauche du bastion des Ursulines fut fouillé à deux reprises; nous énumérerons tout d'abord les principaux motifs qui justifièrent ces campagnes de fouilles. La première fouille fut menée par Pierre Chénier, durant les mois de juin et juillet 1975. L'intérêt de cette opération consistait en une reconnaissance du potentiel archéologique de ce secteur. L'objectif global qui occasionna cette prospection archéologique s'inscrivait dans le cadre d'un programme quinquennal de mise en valeur des fortifications de Québec. Outre ce premier aspect, la fouille avait un but plus particulier, soit vérifier et dater la présence sur le terreplein d'un système de soutènement latéral des terres des banquettes similaire à celui mis au jour fortuitement sur le flanc droit du bastion des Ursulines en novembre 1972. La deuxième saison de fouille eut lieu pendant l'été de 1978. Cette campagne avait pour but immédiat de compléter les données archéologiques concernant le parapet où une embrasure avait été mise au jour en 1975. Ceci devait nous permettre par la suite de comprendre l'ensemble du dispositif défensif. Il s'agissait donc d'enregistrer le plus d'éléments susceptibles de faciliter la compréhension des divers phénomènes ayant affecté le parapet et, par conséquent, celle de l'utilisation de ce flanc, lequel constitue en fait l'élément de base de notre recherche. Nous devons mentionner que le flanc gauche du bastion des Ursulines est actuellement un des rares flancs de l'enceinte ouest dont le parapet est complètement remblayé et qui ne comporte par conséquent aucune embrasure. Ce fait suscite une question d'intérêt immédiat, à savoir pourquoi et depuis quand ce flanc n'est-il plus équipé? Voyons maintenant les points d'intérêt de cette recherche. Il faut premièrement signaler que l'évolution du dispositif défensif sur le flanc gauche du bastion des Ursulines ne prend de l'importance que si nous envisageons cette section de l'enceinte ouest de Québec comme une composante d'un de ses cinq fronts défensifs. Il s'agit du plus long, soit celui situé entre les capitales des bastions Saint-Louis et des Ursulines. Ce front comprend la face et le flanc gauche du bastion des Ursulines, la courtine reliant ce bastion au bastion Saint-Louis, le flanc et la face droite de ce dernier. Il faut souligner ici la possibilité d'une concentration de troupes sur ce front défensif car il était appuyé par une esplanade située derrière le bastion des Ursulines et la courtine. Celle-ci était en outre pourvue de deux poternes et de la porte Saint-Louis. C'est en tentant d'établir la corrélation entre les sources de documentation autant historiques qu'archéologiques concernant ce front défensif, que nous comptons en retracer l'évolution et en comprendre le fonctionnement. Nous devons toutefois souligner que, comme l'investigation archéologique a touché exclusivement le bastion des Ursulines et plus particulièrement le flanc gauche, notre travail se veut avant tout un essai. Il s'agira premièrement de présenter les données archéologiques enregistrées sur le flanc gauche du bastion des Ursulines; par la suite, nous les mettrons en relation avec la documentation écrite et figurée couvrant les périodes française, britannique et canadienne qui concerne non seulement ce flanc, mais aussi l'ensemble du système dont il fait partie, soit son front défensif. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28847 |
Date | 25 April 2018 |
Creators | Giroux, Pierre |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | xi, 183 f., application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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