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Petőfi et Martí, deux poétes de l'Apocalypse : étude comparative et contrastive du lexique de la fin des temps dans l'œuvre des deux poètes révolutionnaires / Petőfi and Martí, two poets of the Apocalypse : comparative and contrastive study of the lexicon of the end of the times in the works of the two revolutionary poets

Quel rapport entre Petőfi et Martí, deux poètes du XIXème siècle, et l’apocalypse? Sándor Petőfi (1823-1849), poète, écrivain et orateur hongrois, fut le fer de lance de la révolution hongroise de mars 1848, contre le régime des Habsbourg. José Martí (1853-1895), poète, écrivain et homme politique cubain, fut le créateur du Parti Révolutionnaire Cubain, en 1892, en exil, depuis New York, d’où il organisa la lutte armée contre les troupes espagnoles qui occupaient alors Cuba. Leurs écrits, fortement engagés dans le sens commun d’une lutte pour libérer leur peuple opprimé par une force tyrannique - les Habsbourg, en Hongrie, l’Espagne coloniale, à Cuba -, et pour la création d’une « république parfaitement égalitaire », selon les visées de Petőfi, et d’une « république juste », selon celles de Martí, contiennent un grand nombre de termes, d’expressions, de symboles et d’allusions apocalyptiques, dont la majorité appartient en propre au texte de l’Apocalypse mais également à d’autres livres de la Bible. Comment Petőfi et Martí ont-ils utilisé tout ce « réservoir » de mots et de symboles spécifiques, qui forme un « lexique de la fin des temps » ? Les deux poètes se présentent comme des visionnaires et parlent comme des prophètes. Pour son époque, Petőfi a prédit la fin désastreuse de la guerre d’indépendance hongroise en 1849, mais aussi a désigné un point final de l’histoire, quand surviendra le grand combat du bien contre le mal, après une « mer de sang », avec la victoire finale du bien, qui permettra l’avènement de la société idéale. Selon lui, le renouveau ne pourra se réaliser sans effusion de sang : la Révolution française fut le premier pas de la marche de l’humanité vers son âge adulte, quand elle a abandonné ses anciens jouets, les rois ; suivront d’autres révolutions, encore plus sanglantes – on peut penser à la révolution bolchevique de 1917 -, jusqu’à l’arrivée d’une ultime révolution. Martí a prédit la naissance de « Babylone la Grande » d’ Apocalypse 17, 5, la société moderne de consommation où tout va très vite et où l’amour est désacralisé, où la vie n’a plus aucun sens et où l’idée de Dieu devient confuse, ce qu’il a appelé le « démembrement de l’esprit humain » et la « décentralisation de l’intelligence », soit la société désacralisée alors émergente à la fin du XIXème siècle, avec le début de ses dérives actuelles : les monopoles économiques et les premiers démons de la mondialisation. Martí critique même le libéralisme et tous ses excès, déclarant que les hommes, de même qu’ils furent pendant longtemps les esclaves des tyrans, sont désormais devenus les esclaves de la liberté. Ainsi, Petőfi et Martí ont construit une véritable eschatologie, avec trois temps forts : la crise, le jugement et la justification. / What is the relation between Petőfi and Martí, two poets of the 19th century, and the apocalypse ? Sándor Petőfi (1823-1849), hungarian poet, writer and speech-maker, was the spearhead of the hungarian revolution of March 1848, against the Habsbourg’s regime. José Martí (1853-1895), cuban poet, writer and politician, was the creator of the Revolutionary Cuban Party, in 1892, in exile, from New York, where he organized the armed struggle against the spanish troops which occupied Cuba, at that time. Theirs writings, strongly committed in the sense of a fight to free their people oppressed by a tyrannical force, - the Habsbourg, in Hungary, the colonial Spain, in Cuba -, and for the creation of a « perfectly egalitarian republic », according to the designs of Petőfi, and a « right republic », according to those of Martí, contain an important number of apocalyptical words, expressions, symbols and allusions, of which majority belong exclusively to the text of the Book of Revelation but also to others books of the Bible. How did Petőfi and Martí use this « reservoir » of specific words and symbols, which forms a lexicon of the end of the times ? The two poets present themselves as visionaries and speak as prophets. For his time, Petőfi foreshowed the disastrous end of the hungarian independance war in 1849, but also indicated a final point of the history, when will occur the big fight between the good and the bad, after a « sea of blood », with the final victory of the good, which will allow the advent of the ideal society. According to him, the revival can not be realized without bloodshed : the French Revolution was the first step of the march of humanity to its adult age ; others revolutions will follow, more bloody – it is possible to think about the Bolshevik revolution of 1917 -, till the final revolution. Martí foreshowed the birth of « the Great Babylon » of the Book of Revelation 17, 5, the modern society of consumption where everything go quickly and where the love is deconsecrated, where the life has got no sense and where the idea of God is vague, all those early warning signs of the end, which he had called the « dismemberment of the human spirit » and the « decentralization of the intelligence », namely the emergent society at the end of the XIXth century, with the begining of its current excesses : the economic monopolies and the first hellkites of the globalization. Martí criticizes even the neo-liberalism, declaring that the men, like in the past when they were the slaves of the tyrants, are now the liberty’s slaves. Thus, Petőfi and Martí built a true eschatology, with three important times : the crisis, the judgement and, at the end, the justification.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011TOU20057
Date23 September 2011
CreatorsBereczki, Alexandre
ContributorsToulouse 2, Mansau, Andrée, Boiron, Bertrand
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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