L'Embrunais-Ubaye, région naturelle située entre les massifs cristallins externes du Pelvoux et de l'Argentera (Alpes occidentales) comporte les grandes subdivisions suivantes : I. — LE SOUBASSEMENT AUTOCHTONE est formé par la couverture sêdimentaire (Trias à Priabonien supé rieur) du socle cristallin anté-westphalien, dépendant de la marge orientale du domaine subalpin méridional où les traits paléogéographiques et paléotectoniques ont des directions est-ouest. Le dernier terme de la série stratigraphique n'est pas constitué par les Grès d'Annot (Grès du Champsaur de la bordure du Pelvoux), mais par une formation de « Schistes à blocs », antérieurement confondue avec le « Flysch noir » des nappes, et que l'on trouve également au même niveau au toit des séries subbriançonnaises et briançonnaises. Ces Schistes à blocs représentent des olisthostromes liés à la mise en place d'une nappe sous-marine précoce (nappe « humide ») à la fin du Priabonien (nappe du Flysch à Helminthoïdes de l'Autapie). Avant l'arrivée des nappes épiglyptiques au cours de l'Oligocène, ce soubassement a été affecté par trois phases tectoniques : — phase éo sénonienne du Dévoluy (Gosau ?), sensible dans la moitié septentrionale où le Sénonien est discordant sur les Terres noires oxfordiennes (Embrun) ; — phase éocène (anté-lutétienne) marquée par une faible discordance du Nummulitique au Sud de la Durance (mouvements épirogéniques) alors qu'en bordure du Pelvoux des mouvements apparemment considérables, reprenant toutefois les structures éo sénoniennes, permettent à ce même Nummulitique de reposer directement sur le socle ; — phase sannoisienne (lattorfienne) dont résulte un soulè vement général de la partie centrale de l'Embrunais- Ubaye où se forme un « Dôme de Barcelonnette » ; attaqué par l'érosion, ce dôme devient alors une dépression creusée dans les Terres noires jurassiques : on peut supposer que les nappes épiglyptiques se sont arrêtées contre des reliefs formés par la ceinture de terrains crétacés et nummulitiques entourant les affleurements de Terres noires Lors de leur mise en place, ces nappes ont engendré quelques écaillages parautochtones, mais il n'existe aucune zone parautochtone continue à la marge des nappes ; il n'y a donc pas lieu de prolonger ici la « zone ultradauphi noise » des auteurs, connue plus au Nord. II. — LES NAPPES se composent d'unités issues de domaines proches (Pennique externe) ou lointains (liguropiémontais). Pour la commodité, on peut les diviser en deux grands ensembles : — un ensemble inférieur, de position externe, formé par les unités subbriançonnaises et leur pseudo-couverture de Flysch à Helminthoïdes de la nappe de l'Autapie ; — un ensemble supérieur, constitué par la nappe du Flysch à Helminthoïdes du Parpaillon, surmontant une multitude d'écaillés basales de provenance subbriançonnaise ou briançonnaise.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00449388 |
Date | 10 June 1970 |
Creators | Kerckhove, Claude |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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