Cette thèse étudie l'apparition des connaissances graphophonologiques, orthographiques, morphologiques et l'utilisation de ces connaissances en lecture. Les résultats indiquent que les connaissances explicites sur la consistance graphophonologique sont tardives, elles sont précédées par la manifestation d'une sensibilité graphophonologique. Dès le CP, cette consistance a une influence sur la vitesse et sur l'exactitude de la lecture des mots réguliers. Cet effet se retrouve chez le lecteur expert essentiellement pour les pseudo-mots. Dès le CP se manifeste également une sensibilité à la fréquence des bigrammes. En revanche, les enfants ne sont pas conscients de la fréquence relative des bigrammes isolés. La structure orthographique n'a pas d'effet significatif sur le traitement des mots et des pseudo-mots : les items contenant un bigramme fréquent en position initiale ou finale ne sont pas mieux lus que ceux avec un bigramme rare. Chez le lecteur expert, la présence d'un bigramme initial fréquent est facilitatrice. Enfin, une sensibilité à la structure morphologique écrite existe dès le CE1 et précède le développement de connaissances explicites. Dès le CP, la préfixation joue un rôle en lecture : les items préfixés sont mieux lus que les pseudo-préfixés. En revanche, la structure morphologique des suffixés ne facilite pas la lecture des items. Le caractère plurimorphémique des items n'influence pas non plus leur traitement chez l'expert. Ces résultats permettent de discuter l'impact précoce des connaissances orthographiques et morphologiques en lecture.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00010506 |
Date | 13 September 2005 |
Creators | Rocher, Anne-Sophie |
Publisher | Université Rennes 2 |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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