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Des groupes de parole au collège : étude clinique de discours de collégiens sur leur vécu scolaire pour appréhender les processus psychiques du décrochage scolaire adolescent

Depuis le début du 21ème siècle, le décrochage scolaire demeure l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les systèmes éducatifs de nombreux pays occidentaux. Il a été étudié et analysé à la fin des années 1980 en Amérique du Nord, mais sous des formes essentiellement descriptives et quantitatives afin de déterminer un profil type de décrocheurs. Dans les années 1990 et 2000, des sociologues de l’éducation ont défini le décrochage scolaire comme le résultat d’un long processus qui implique l’individu, tant au niveau personnel et social que sur le plan éducatif.S’appuyant sur ces différents travaux, cette thèse pour l’obtention du doctorat en sciences de l’éducation s’inscrit dans une approche clinique d’orientation psychanalytique pour interroger le décrochage scolaire comme un processus entrant en résonnance avec celui de l’adolescence. Elle questionne la notion de rapport aux savoirs pendant la période de l’adolescence en s’appuyant sur des groupes de parole suivis d’entretiens individuels avec des collégiens de la région parisienne. Ceux-ci ont permis de faire apparaitre l’importance de la prise en compte des mouvements transférentiels au sein des groupes d’adolescents pour appréhender le décrochage scolaire.L’analyse du matériau empirique tend à démontrer que le décrochage scolaire n’est pas un état de fait soudain et irrémédiable mais qu’il est inhérent à la délicate période de transition de l’adolescence, que le sujet-adolescent traverse non seulement individuellement, mais aussi en groupe, de manière plus ou moins sereine et apaisée. L’écoute clinique de témoignages de collégiens se révèle un dispositif pertinent pour comprendre la problématique sociétale du décrochage scolaire, en mettant à jours ses liens avec le processus du décrochage adolescent. / From the beginning of the 21st century, school dropout remains one the main challenges for the educational systems in many western countries. It has been studied and analysed in the late eighties in North America, but essentially with descriptive and quantitative methods in order to define the standard profile of children concerned by this phenomenon. In the nineties and the first decade of the twenty-first century, sociologists specialised in education defined school dropout as the result of a long process in which the individual is personally, socially and educationally involved.Based on these different researches, this thesis for the Education Sciences Ph.D. is following a clinical approach inspired by psychoanalytical methods, to consider school dropout as a process in connection to adolescence transition period. This study focuses on the specific relation with knowledge during the adolescence period, by setting up talking groups followed by individual interviews with teenagers from the Paris region. It highlights the need to consider transfer movements inside teenagers’ groups in order to apprehend school dropout.The analysis of the empirical material tends to demonstrate that school dropout is neither a sudden, nor an irreversible occurrence, but that it is fully part of the difficult adolescence transition period, which teenagers go through not only individually, but also as part of a group, in a more or less serene and peaceful way. The clinical listening of teenagers’ records appears to be a relevant method to understand the school dropout process as a social issue, by revealing its links to the adolescence dropout process.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA080125
Date24 November 2016
CreatorsGevrey, Vincent
ContributorsParis 8, Gavarini, Laurence
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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