By combing DTS with a three-dimensional model adapted from DHA, we aim to study the discursive construction of national identities in (political) diplomatic discourse between China and the West, from a translation perspective. Specifically, we examine the translation of national affiliations and forms of address between 1792 and 1867, when China was experiencing a national identity crisis. We describe and explain what and how the Chinese and Western national identities were constructed by translation, using mainly qualitative analysis, supported at times by quantitative analysis. We also investigate the extent to which translators have aligned themselves with the governments they served, and the norm they followed before and during the identity crisis.
Traditionally, discourse-historical approach (DHA) has typically been applied to study the discursive construction of national identity in political discourse. However, DHA has not yet taken into account the phenomenon of translation, though translation is an important tool for constructing and promoting national identities. Meanwhile, translation studies (TS) on national identity have traditionally not adopted DHA, though DHA has been typically applied to study the construction of national identity in political discourse. Moreover, TS on national identity often focuses on linguistic and political tensions within a bilingual or multilingual nation or institution. However, national discourse in intercultural clashes between two distinct countries also remains to be explored.
Our corpus is collected from historical discourse in diplomatic missions and discourse of diplomatic officials, which consists of 29 letters and proclamations with a total word count of 25,794. The results of this study show that the affiliations of translators shaped their translation strategies in constructing national identity. Translators who claimed allegiance to the Qing court tended to follow the norm of tributary discourse to construct a discourse where the Chinese national identity appeared superior and Sinocentric, while the Western national identity appeared inferior and subordinate. However, norms are not fixed but open to change. During the Chinese national identity crisis, the gradual change in translation regularities and the abolition of certain discursive practices via an official statement from the authorities reflected a weakening of the norm of tributary discourse. This evolution of the norm could reflect, at least in part, China’s changing attitude toward the West and the transformation of Chinese national identity.
Our study contributes to PDA, political discourse translation, and translation history. Firstly, it extends the traditionally monolingual application of DHA to the bilingual context of DTS, proving that the discipline of (D)TS and DHA benefit from interdisciplinary cooperation, thus pointing to a promising direction in PDA and political discourse translation. Secondly, our study enriches TS on identity and ideology by studying different forms of power struggles in political discourse, thus enlarging the variety of political discourse and advancing a more extensive PDA. Thirdly, our study provides refreshing insights into textual markers, namely, national affiliations, nominal and pronominal forms of address, for studying identity issues in translated political discourse. Last but not least, our study contributes to the studies in the translation history of 19th-century China. / En combinant les études descriptives de la traduction (DTS) avec un modèle tridimensionnel adapté de l’approche historique-discursive (DHA), nous visons à étudier la construction discursive des identités nationales dans le discours diplomatique (politique) entre la Chine et l’Occident, du point de vue de la traduction. Plus précisément, nous examinons la traduction des affiliations nationales et des formes d’adresse dans le discours diplomatique (politique) entre 1792 et 1867, alors que la Chine traversait une crise d’identité nationale. Nous décrivons et expliquons comment les identités nationales chinoises et occidentales ont été construites par la traduction, en utilisant principalement une analyse qualitative, parfois soutenue par une analyse quantitative. Nous étudions également dans quelle mesure les traducteurs se sont alignés sur les gouvernements qu’ils servaient et la norme qu’ils suivaient avant et pendant la crise d’identité.
Traditionnellement, l’DHA a été appliquée pour étudier la construction discursive de l’identité nationale dans le discours politique. Cependant, l’DHA n’a pas encore pris en compte le phénomène de la traduction, bien que la traduction soit un outil important pour la construction et la promotion des identités nationales. Par ailleurs, les études de traduction (TS) sur l’identité nationale n’ont généralement pas adopté l’DHA, bien que l’DHA ait été typiquement appliquée pour étudier la construction de l’identité nationale dans le discours politique. En outre, les TS sur l’identité nationale se concentrent souvent sur les tensions linguistiques et politiques au sein d’une nation ou d’une institution bilingue ou multilingue. Cependant, le discours national dans les conflits interculturels entre deux pays distincts reste également à explorer.
Notre corpus est recueilli à partir du discours historique dans les missions diplomatiques et le discours des fonctionnaires diplomatique, qui se compose de 29 lettres et proclamations, avec un nombre total de mots de 25794. Les résultats de cette étude montrent que les affiliations des traducteurs ont influencé leurs stratégies de traduction dans la construction de l’identité nationale. Les traducteurs qui se réclamaient allégeance à la cour Qing avaient tendance à suivre la norme du discours tributaire pour construire un discours où l’identité nationale chinoise apparaissait supérieure et sinocentrique, tandis que l’identité nationale occidentale apparaissait inférieure et subordonnée. Toutefois, la norme n’était pas figée mais susceptible d’évoluer. Pandent la crise de l’identité nationale chinoise, le changement progressif des régularités de traduction et l’abolition de certaines pratiques discursives par une déclaration officielle des autorités reflétaient un affaiblissement de la norme du discours tributaire. Cette évolution de la norme pourrait refléter, au moins en partie, le changement de l’attitude de la Chine envers l’Occident et la transformation de l’identité nationale chinoise.
Notre étude contribue à l’analyse discours politique (PDA), à la traduction du discours politique et à l’histoire de la traduction. Premièrement, elle étend l’application traditionnellement monolingue de l’DHA au contexte bilingue des DTS, prouvant que la discipline des (D)TS et de l’DHA bénéficient de la coopération interdisciplinaire, indiquant ainsi une direction prometteuse pour l’PDA et la traduction du discours politique. Deuxièmement, notre étude enrichit les TS sur l’identité et l’idéologie en étudiant différentes formes de luttes de pouvoir dans le discours politique, élargissant ainsi la variété du discours politique et faisant progresser le PDA plus étendue. Troisièmement, notre étude apporte un éclairage nouveau sur les marqueurs textuels, à savoir les affiliations nationales, les formes nominales et pronominales de l’adresse, pour étudier les problèmes d’identité dans le discours politique traduit. Enfin, notre étude contribue aux études sur l’histoire de la traduction en Chine au 19ème siècle.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28677 |
Date | 06 1900 |
Creators | Zheng, Xinnian |
Contributors | Gagnon, Chantal, Ghiglione, Anna |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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