Le poète arménien Yéghiché Tcharents (1897-1937) devient victime des répressions staliniennes des années 30. Tcharents est déjà un poète connu lorsque la révolution éclate en Russie. Il voit dans la révolution le sauveur de son peuple au destin tragique. Il croit aux idéaux humanistes de Lénine comme beaucoup de ses contemporains. Cependant, le pouvoir totalitaire de Staline change son regard politique. Sa poésie reflète ses inquiétudes. En 1933, le recueil de poèmes Livre du chemin, un compte-rendu de sa vision poétique de la construction de la nouvelle société, ainsi que de l’éducation de l’homme soviétique, est censuré. Il est publié à nouveau avec des modifications. Tcharents, le poète de tous les combats, ne parvient pas à cacher son désaccord, sa désillusion vis-à-vis du pouvoir politique. Il témoigne à travers sa poésie. Le système répressif ne le laisse plus en paix. Il est inculpé comme contre-révolutionnaire, trotskiste, nationaliste, terroriste. En juillet 1936, il est assigné à résidence. La poésie demeure l’unique espace où il pense et écrit librement. Malade et conscient de l’imminence de sa mort, il survit grâce à sa poésie, dans son univers de visions. L’argumentation de la thèse est construite sur l’analyse littéraire des textes du corpus : le Livre du chemin et les textes poétiques de 1935 à 1937 de Tcharents. Une étude concise du contexte historico-politique de sa poésie et une analyse littéraire de son œuvre avant 1933 sont aussi proposées, permettant de mieux percevoir la complexité des relations entre le poète-individu et son époque, et enfin, de réunir tous les éléments nécessaires de traduction faisant partie de l’objectif de cette étude doctorale. / The Armenian poet Yeghishe Charents (1897-1937) becomes victim of Stalin’s repressions in the Thirties. Charents is already known as a poet when the revolution bursts in Russia. He sees in the revolution the saver of his people with the tragic destiny. Like many of his contemporaries he believes in the humanistic ideals of Lenin. However, the totalitarian power of Stalin changes his political views. His poetry reflects his concerns. In 1933, the collection of poems Book of the way, a report of his poetic vision of the new society, as well as the education of the Soviet man, is censored. It is published with changes. Charents, the poet actively involved in a number of social issues, cannot hide his dissension and disillusion with respect to the political power. He bespeaks through his poetry. The repressive system does not leave him any more in peace. He is accused of being a contra-revolutionist, trotskyist, nationalist, terrorist. In July 1936, he is put under house arrest. Poetry remains the sole space where he thinks and writes freely. Ill and aware of the imminence of his death, he survives in his universe of visions thanks to his poetry.The argumentation of this doctoral thesis is built on the literary analysis of the texts in the corpus: the Book of the way and the poetic texts of 1935 to 1937. A concise study of the historical-political context of his poetry and a literary analysis of his work before 1933 are also proposed. This allows to better perceive the complexity of the relations between the poet-individual and his time and, finally joins all the elements necessary for the translation, which is an objective of this doctoral study.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015USPC0013 |
Date | 16 September 2015 |
Creators | Mouradian, Élisabeth |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Donabédian, Anaïd, Պըլտեան, Գրիգոր |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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