Return to search

Canadian girls in London: negotiating home and away in the British World at the turn of the twentieth century

This dissertation examines the ways in which Canadian women artists who lived as expatriates in Britain managed multiple and often competing ideas about home in their writing and artwork in the late nineteenth and early twentieth centuries. Focusing on a small group of professional, white, English-Canadian painters, including Emily Carr, Elizabeth Armstrong Forbes, Mary Alexandra Bell Eastlake, Helen McNicoll, and Frances Jones, I reveal links between Canada and the greater British Empire that have tended to be lost in nationalist art history narratives. Though well-known and respected during their lifetimes as successful professional artists who pursued international careers, Canadian women of the pre-WWI period have since been almost exclusively studied through the narrow lens of the ideology of separate spheres. Without dismissing the very real restrictions that women did face because of their gender, I maintain that this distinction between public and private neglects the colonial context in which white Canadian women lived and worked. Indeed, the nineteenth-century cult of middle-class domesticity and the era of high imperialism went hand in hand: "home," the personal space of the family, and "home," the social space of a nation, were twinned in the discourse of empire, both signifying a bounded, secure, and racialized space of belonging, safely separate from the outside world. Indeed, the maintenance of this strict division between "home" and "away" was one of the structuring fictions of imperialism. By insisting on the importance of a consideration of the specificity of the experience of artists like Carr, Forbes, Eastlake, McNicoll and Jones as not just women, but as white women, and even more specifically, as white women working within the context of British imperialism, my work pushes at the boundaries of the now well-established framework of white feminist art history, which has overwhelmingly tended to shy away from questions of race and empire. Through an examination of primary sources such as letters, travel diaries, autobiographies, and sketchbooks, and a close analysis of visual representations of motherhood, domestic interiors, and literary and historical subjects, I argue that both senses of home were met with a deep ambivalence, that the boundaries between home and away were permeable, and that the global public and domestic private were, in fact, intertwined and mutually constitutive. By dismantling these boundaries and examining the networks that stretched across the Atlantic and throughout the English-speaking world, I situate Carr, Forbes, Eastlake, McNicoll, and Jones within the context of what has come to be called the "British World." / Cette thèse examine les façons dont les femmes artistes canadiennes, en tant qu'expatriées en Grande-Bretagne, traitaient des idées multiples et souvent contradictoires du foyer au cours de leurs écrits et de leurs œuvres d'art vers la fin du XIXe et au début du XXe siècle. En visant un petit groupe de peintres, anglo-canadiennes de race blanche, telles qu'Emily Carr, Elizabeth Armstrong Forbes, Mary Alexandra Bell Eastlake, Helen McNicoll, et Frances Jones, je révèle des liens entre le Canada et l'Empire britannique qui ont eu tendance à se perdre dans les récits nationalistes d'histoire de l'art. Bien que ces artistes soient reconnues et respectées au cours de leur vie en tant qu'artistes professionnelles accomplies ayant poursuivi des carrières internationales, ces femmes canadiennes de la pré-période de la Première Guerre mondiale furent depuis étudiées presque exclusivement par le biais d'un prisme idéologique étroit, soit deux sphères distinctes. En tenant compte des restrictions réelles que posait leur statut de femme à cette époque, je maintiens que cette distinction publique et privée néglige le contexte colonial dans lequel ces femmes ont vécu et ont travaillé. En effet, le culte de la domesticité de la classe moyenne au XIXe siècle et l'ère d'impérialisme élevé étaient de concert: le 'foyer,' espace personnel de la famille et le 'foyer' en tant qu'espace social d'une nation furent jumelés dans le discours d'empire, donnant lieu à un sentiment d'appartenance délimité, sécurisant et racialisé, à l'abri du monde externe. Certes, la division distincte entre le foyer et l'extérieur fut l'une des structures fictives de l'impérialisme. En insistant sur l'importance d'examiner la spécificité de l'expérience de ces artistes, non seulement en tant que femmes, mais femmes blanches et plus particulièrement en tant que femmes œuvrant dans un contexte d'impérialisme britannique, mon travail pousse à la limite de l'encadrement, désormais bien établi en histoire de l'art des féministes blanches, qui a eu tendance à se détourner des questions de race et de l'empire. En puisant les sources primaires telles que les lettres, les carnets de voyages, les autobiographies et les cahiers de croquis et en effectuant une analyse minutieuse des représentations visuelles de la maternité, des intérieurs domestiques, et des sujets littéraires et historiques, je soutiens que les deux sens du terme 'foyer' ont fait l'objet d'une profonde ambivalence, les frontières entre le foyer et l'extérieur étaient perméables, et que le secteur public et celui de la vie domestique privée étaient de fait intimement liés et mutuellement constitutifs. En démantelant ces frontières et en examinant les réseaux à travers l'Atlantique et le monde anglophone, je situe donc Carr, Forbes, Eastlake, McNicoll, et Jones dans un contexte maintenant connu comme le 'monde britannique.'

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.107634
Date January 2012
CreatorsBurton, Samantha
ContributorsCharmaine Nelson (Internal/Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of Art History and Communications Studies)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses.

Page generated in 0.0025 seconds