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Les aumôniers et la déconfessionnalisation des institutions économico-sociales québécoises (1940-1972)

Durant la première moitié du XXe siècle, l'Église du Québec a promu la formation d'institutionséconomico-socialesconfessionnelles(syndicatsouvriers,enseignants) infirmiers et agricoles) et elle y nomme des aumôniers, ce qui lui permet d'orienter l'évolution de ces mouvements conformément aux prescriptions de la doctrine sociale de l'Église. Mais le caractère confessionnel étant difficilement compatible avec les pratiques syndicales et la législation sociale québécoises, ces associations cherchent bientôt à l'abandonner. La thèse vise à faire la lumière sur la déconfessionnalisation de ces groupements en faisant ressortir les rôles joués par les aumôniers et par la Commission sacerdotale d'Études sociales au cours de ce processus. La fonction et la vie d'aumônier d'action sociale sont ainsi décrites à partir de divers documents, de témoignages et des profils des différents groupes d'aumôniers, dressés après l'analyse des données biographiques recueillies. Il en ressort que ces prêtres s'acquittent généralement plutôt bien de leur tâche. De plus, on constate que les aumôniers de la C.T.C.C. sont, dans l'ensemble, plus jeunes et plus instruits, mais moins bien préparés à leur mission que ceux de l'U.C.C. Pour sa part, la C.S.É.S., malgré son attachement à la cause du syndicalisme catholique, contribue à l'émancipation de ce dernier, en bonne partie par la formation d'aumôniers respectueux de l'autonomie des associations professionnelles à l'égard de l'Église. Par ailleurs, l'éducation syndicale des membres permet à ces groupements de se libérer de l'ingérence cléricale trop souvent gênante qu'on leur impose depuis leur fondation, puis de se départir de leur caractère confessionnel. La polémique sur la non-confessionnalité des coopératives fournit des arguments de poids en faveur de cette démarche. Celle-ci est longue et déchirante pour la C.T.C.C, mais n'occasionne pas de rupture avec l'Église, et, une fois la voie ouverte, elle se fait presque sans débat pour les autres groupements. Le Concile Vatican II et les changements sociaux intervenus au Québec confirment d'ailleurs la nécessité de couper les liens formels qui les attachent encore à l'Église catholique. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28460
Date24 April 2018
CreatorsBois, Hélène
ContributorsHamelin, Jean
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatix, 498 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province), 20e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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