Si la transmission orale est l’expression culturelle d'une connaissance sensible du contexte, que devient-elle lorsque la personne se déterritorialise? Nous nous interrogeons ici sur la fonction de la ritournelle, substance immatérielle nécessaire à la construction des identités. En sciences de l’éducation comme en anthropologie, persiste la question de ce qui se passe au seuil du corps, là où la parole commence. Nous tentons dans cette recherche de tracer les contours d’une matrice méthodologique pour une poïétique du savoir. Le Béarn, terre d’ancrage territorial vivace, mais aussi terre traditionnelle d’émigration vers l’Argentine est notre terrain d’étude. Notre corpus est double (textes de chansons et entretiens) tout comme notre méthodologie (analyse lexicale et analyse du discours) car nous explorons ici les potentiels de croisements entre différents niveaux d’expression. Agissant au seuil du territoire entre soi et autrui, la chanson contraint à un effort d’intelligibilité semblable à la situation pédagogique où il s’agit de dire à travers, traduire, peut-être même trahir pour transmettre un objet de connaissance mais surtout l’acte de transmettre lui-même et l’espoir qu’il se répète à travers les générations. Cette recherche nous conduit à assumer la transdisciplinarité d’une anthropologie de l’éducation et à intégrer les regards des sciences du vivant pour aborder les questions des constructions enchevêtrées des identités culturelles en situation de migration. Nous exposons dans un deuxième temps le nouvel outil d’analyse que nous avons dû élaborer pour observer les phénomènes culturels in vivo. / If the oral transmission as poetic form, is the cultural expression of a sensitive knowledge of the context, what about it when the person deterritorialize herself? We wonder about the function of the ritornello, essential immaterial substance to identities construction. The French province of Bearn, land of strong territorial anchoring, but also traditional land of emigration to Argentina, will be our ground of study. In learning science as well as in anthropology, persists the question of what happens at the threshold of the body, at the very place where speech begins. Our attempt in this study will be to draw the outlines of a methodological matrix in terms of poietics of knowledge. Our corpus is double (Lyrics and interviews) as well as our methodology (lexical analysis and discourse analysis) because we are exploring potential crossing between different expression levels. Acting on the threshold of the territory between self and others, the song forces us to intelligibility as the teaching context does, where it comes to say through, translate, maybe even betray in order to pass on a knowledge but above all the Act of transmitting itself, and the hope it will be repeated through generations. This research leads us to assume the transdisciplinarity of an anthropology of education and to integrate the approach of life sciences to address issues of overlapping constructions of cultural identities in situations of migration. We shall subsequently the new analysis tool that we had to develop to observe cultural phenomena in vivo.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PAUU1002 |
Date | 18 March 2015 |
Creators | Haensel, Michèle Mady Rosine |
Contributors | Pau, Lerbet-Séréni, Frédérique, Kouvouama, Abel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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