Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / La dépression postnatale touche environ 10 à 15 % des mères au cours de la première année suivant la naissance de l'enfant. Des répercussions importantes y sont associées, tant sur les plans de la vie personnelle et conjugale, que sur celui du développement de l'enfant. Depuis plusieurs années, les recherches dans ce domaine se sont attachées à l'identification des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux associés au développement et au maintien de cette problématique. Selon une récente recension des écrits effectuée par Robertson, Grâce, Wallington et Stewart (2004), les facteurs de risque psychosociaux sont d'importants prédicteurs des symptômes dépressifs postnataux. La présente thèse s'inscrit dans cette lignée d'études. À ce jour, aucune étude empirique ne permet de renseigner sur un élément fondamental lié au fait de devenir parents, celui de la motivation à avoir un enfant (c'est-à-dire, les raisons liées à cette décision). En s'inspirant de la perspective motivationnelle de la théorie de l'autodétermination (Deci & Ryan, 1985, 2000, 2002), la présente thèse évalue le rôle de trois processus psychologiques dans l'adaptation des mères lors de la transition à la parentalité : l'autonomie parentale (motivation autodéterminée), le sentiment d'efficacité parentale et l'anxiété d'attachement envers le partenaire et sa propre mère. Par ailleurs, peu de recherches en périnatalité ont tenté de comprendre comment les facteurs psychosociaux sont liés aux symptômes dépressifs postnataux, rendant difficile l'estimation des relations de causalité entre les construits. La présente recherche vise à répondre à ces limites et comporte deux articles scientifiques. Le premier article vise la création et la validation d'une Échelle de motivation à avoir un enfant (ÉMAE). Les résultats démontrent que l'ÉMAE (19 énoncés) mesure cinq types de motivation à avoir un enfant (motivation intrinsèque, motivation extrinsèque de type identifiée, introjectée et externe, et amotivation), et que ses propriétés psychométriques sont adéquates. Le deuxième article de la thèse propose et évalue de manière longitudinale un modèle permettant de mieux comprendre les variables psychosociales impliquées dans le changement au point de vue de la symptomatologie dépressive lors de la transition à la parentalité (c'est-à-dire du 2e -3e trimestre de la grossesse jusqu'au 5e mois de vie de l'enfant). Au total, 331 femmes attendant un enfant ont participé à l'étude longitudinale. Selon les résultats des analyses par équations structurelles, il s'avère que les variables qui expliquent le mieux l'évolution des symptômes dépressifs ont trait à la perception d'autonomie parentale de la mère (c'est-à-dire, la motivation autodéterminée) ainsi qu'à la qualité des relations interpersonnelles (c'est-à-dire, l'attachement anxieux) envers le conjoint et sa propre mère. Les implications théoriques et pratiques des deux articles scientifiques sont discutées et des pistes de recherches futures sont proposées. / Since several years, research on postpartum depression among women has examined possible predictors of this affective illness, including biological vulnerability, individual and environmental factors in the etiology and the maintenance of this mood disorder. The present thesis is registered within this wave of studies using the theoretical framework of Self-Determination Theory (SDT; Deci & Ryan, 1985, 2000, 2002). The thesis contains two scientific articles: the first one aims at the development and validation of a Motivation to have a Child Scale (MCS). The results of this article show that the MCS (19 items) measures five types of motivation: intrinsic motivation, three forms of extrinsic motivation (identification, introjection and external regulation) and amotivation, and that the psychometric properties are adequate. The second article of the thesis proposes and tests in a longitudinal design, a model to better understand the causal ordering of variables implied in the change of levels of depressive symptomatology during transition to parenthood (i.e., from 2nd-3rd trimester until 5 months of life of the child). Results from structural equation modeling (SEM) show that mothers' perceived parental autonomous motivation and quality of relationships (i.e., anxious attachment) with their partner and one's mother, emerged as significant predictors of changes in postpartum depressive symptoms. Introduction of the thesis present theoretical context and framework. The conclusion centers on the theoretical and practical implications of the results of the two articles, and the limits and ideas of future research.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19853 |
Date | 13 April 2018 |
Creators | Gauthier, Lysanne E. |
Contributors | Guay, Frédéric, Sénécal, Caroline |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xiii, 231 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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