L’objet de ce travail est d’étudier le lien entre le mécénat et le décor architectural à Damas de l’arrivée des Salğūqides à l’irruption des Mongols en Syrie et l'occupation destructrice de la ville, soit la fin de la dynastie ayyūbide.Un recensement des monuments conservés, replacés pour certains dans le contexte d’un mécénat qui dépasse largement la métropole syrienne, permet de mettre plusieurs groupes de mécènes, un groupe princier (le dynaste et sa famille directe), celui des émirs qui gravite autour de ce pouvoir central sans toujours résider et se rend ainsi visible dans la capitale, et celui des groupes de juristes et de religieux (soufis notamment) qui, tracent avec leurs fondations une géographie dans la ville et dans ses faubourgs.Une présentation des monuments par étapes chronologiques, et par réseaux (familiaux, sociaux) illustre des moments-clefs de la création artistique à Damas (milieu du XII° siècle: Nûr al-Dîn; début XIII°: al-'Âdil) et des groupes d’édifices liés par des caractères originaux: muqarnas de plâtre au XII° siècle et de pierre au XIII° siècle n'ornent longtemps que les portails des familles princières.Le décor réside dans les choix architecturaux (salles à coupoles, transition sur trompes ou sur pendentifs), mais aussi dans le choix des matériaux avec le goût pour la peinture et la sculpture sur plâtre et pour les assises de pierre colorées (ablaq).L’étude des ornements, montre des liens durables avec l’art fatimide jusqu’au début du XIII° siècle, mais aussi des échanges constants avec les foyers de l'espace zankide et ayyûbide, mais aussi de Mésopotamie, d’Iran et d’Asie Centrale, qui pourvoient Damas en savants et combattants. / This work is a study about the link that we can find between the Architectural Ornament and the patronage in medieval Damascus from the arrival of Salğūqids to the Mongol conquest.A listing of the still existing (or documented) monuments, put for some patrons into the context of their known architectural activity in order to point out the importance of the destroyed monuments, throws light on the activity of rulers and their family, military circles, and religious circles. This patronage outlines a geography of these groups in and around the city of Damascus.The study of the monuments, chronologically and by circles of patronage (families, social groups…) illustrates some moments of important artistic activity ( Middle of the XIIth century: Nûr al-Dîn; Beginning of the XIIIth century: al-Âdil), and also some groups of monuments with original ornamentation, or conception: plaster and stone muqarnas only occcur on portals built by the ruler and his family, not by the amirs, nor scholars.Architectural ornament is also based upon some choice, for cupolas on squinches or pendentives, for cut plaster or painted plaster, couloured stones for stripped walls (ablaq).The study of ornaments shows the links with Fatimid art till the beginning of the XIII° century, and with close Syrian and Mesopotamian sources, but also with the more remote oriental sources, with Iranian and Central Asian art, in this time many scholars and warriors.come to Damascus from these countries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10192 |
Date | 17 December 2011 |
Creators | Bogard, François |
Contributors | Aix-Marseille 1, Porter, Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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