Cette recherche s’intéresse à l’interrelation entre l’expérience de l’art public et celle du paysage. Elle se penche sur l’art public utilitaire, plus précisément sur le cas de quatre œuvres-banc situées dans le Parc linéaire de la rivière Saint-Charles, à Québec. La position assise suggérée par ces productions artistiques occasionne un contact sensoriel direct avec l’œuvre, mais surtout, elle orchestre un retournement du regard vers le paysage selon une posture et un angle de vue définis. L’activation de la fonction de banc par l’action de s’y asseoir, ou du moins la compréhension de cette possibilité d’usage, donne alors accès à une expérience du paysage environnant qui, loin d’être fortuite, fait partie intégrante de l’œuvre-banc.
Cette étude analyse ainsi les œuvres-banc afin de mieux comprendre comment elles sont reçues par le public, mais également comment elles participent à l’expérience paysagère. Les réponses obtenues à la suite d’un questionnaire en ligne ont permis d’évaluer les différents aspects de la compréhension et de l’exploration de la fonction de banc des œuvres, selon une grille d’analyse conçue en adaptant certains postulats de la théorie des affordances de Gibson (1979; 2014), de la matrice de préférences de Kaplan & Kaplan (1989a, 1989b) et du modèle environnemental de Carlson (1979) aux enjeux de la recherche. Les données cumulées et traitées ont ensuite permis de démontrer que les œuvres-banc participent à une expérience paysagère de qualité. Cette contribution est principalement liée à la position assise suggérée par l’œuvre, elle qui invite les usagers du parc à s’immerger dans la scène tout en offrant une perception multisensorielle du paysage. En somme, cette recherche a fait émerger des constats sur l’apport des œuvres d’art à l’aménagement de l’espace public et à la qualité de l’expérience vécue par les citadins, deux volets sous-explorés de la recherche en art public. / This research questions the relationship between the experience of public art and that of the landscape. It focuses on utilitarian public art, more specifically on the case of four artistic benches located in the Saint-Charles River Linear Park, in Quebec City. The seated position suggested by these artistic productions causes direct sensory contact with the work, but above all, it orchestrates a reversal of the gaze towards the landscape according to a defined posture and angle of view. The activation of the bench function by the action of sitting on it, or at least the understanding of this possibility of use, then gives access to an experience of the surrounding landscape which, far from being fortuitous, is an essential aiming of the artistic bench. This study thus analyzes artistic benches in order to better understand how they are received by the public, but also how they participate to the landscape experience. The answers obtained following an online questionnaire allowed to evaluate the different aspects of under-standing and exploring the bench function in the art piece. An analysis grid was designed by adapting certain postulates of Gibson's affordance theory (1979; 2014), Kaplan & Kaplan's preference matrix (1989a, 1989b) and Carlson's environmental model (1979). The data ana-lyzed according to this grid then made it possible to demonstrate that the artistic benches contribute to a quality landscape experience. This contribution is mainly linked to the seated position suggested by the work, which invites park users to immerse themselves in the scene while offering a multisensory perception of the landscape.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27396 |
Date | 04 1900 |
Creators | Rajotte, Camille |
Contributors | Valois, Nicole |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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