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Charles de Mouy, diplomate et littérateur : regards d'un français sur l'Empire Ottoman, 1875-1880.

Charles de Mouy, nai t en 1834 a Paris, et est un homme qui a de l'ambition tout en etant brillant; il va en quelque sorte se creer lui-meme dans la societe francaise. Apres avoir envisage une carriere litteraire et travaille dans la presse, il entre au Ministere des Affaires etrangeres sans intention particuliere d'y faire carriere. Le sort en decidera autrement, lorsqu'en 1875, il est envoye a Constantinople. De Mouy, fascine par la Grece antique, a laquelle il oppose un Empire ottoman barbare, arrive a Constantinople un an avant la conference du meme nom, qui va decider du depart des ambassadeurs, et ne laisser sur place que des charges d'affaires. Il sera d'ailleurs charge d'en rediger les protocoles. C'est donc ainsi que de Mouy va faire connaissance avec l'Orient, en pleine guerre russo-ottomane, et qu'il sera responsable de l'ambassade de France. Ces responsabilites developpent en lui une bonne connaissance de la Question d'Orient, principal probleme politique et diplomatique dans les relations intemationales de la seconde moitie du XIXe siecle, et une envie de faire carriere dans le domaine diplomatique. De plus, s'etant fait de bonnes relations et une solide reputation dans le milieu des diplomates en poste, il sera naturellement designe pour rediger les protocoles du Congres de Berlin en 1878, et de la Conference de Berlin en 1880. C'est alors qu'il obtiendra le poste tant attendu de ministre plenipotentiaire, toujours en Orient, puisqu'il s'agit d'Athenes. Mais, de Mouy ne s'est pas seulement occupe de diplomatie en Orient. II a ecrit des recits de voyage et des souvenirs qui, bien entendu, se passent en Orient. Ses appreciations litteraires semblent, au premier abord, etre assez differentes que ses discours politiques. Il va meme se servir de l'Empire ottoman pour rever d'une societe francaise regeneree. En effet, de Mouy, meme s'il s'en accomode, n'apprecie guere de voir son pays gouverne par la IIIe Republique. C'est un bonapartiste, catholique, et assez conservateur. Mais c'est aussi un romantique, un patriote passionne et marque par la situation de la France apres le desastre de 1870. Politique et sentiments ne font pas toujours bon menage, mais c'est quand meme le meme homme qui nous parle de "son" Orient. Finalement tous ses discours, qui semblent dans un premier abord assez dissemblables, finissent par se rejoindre. Quoiqu'il en soit, de Mouy a sincerement aime les Ottomans, meme s'il ne les a pas toujours compris.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/10452
Date January 1997
CreatorsDurand, Edwige Renée.
ContributorsSavard, Pierre,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format308 p.

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