Ce mémoire s’intéresse aux processus cognitifs sous-tendant les comportements agressifs réactifs auprès d’une population possédant des traits de la personnalité limite (TPL), mais pas nécessairement le diagnostic TPL. Une association a été démontrée entre le biais d’attribution d’intention hostile (BAIH) et les comportements agressifs, mais cette relation n’a pas encore été considérée auprès d’une population possédant des traits TPL. Pour atteindre cet objectif, une réplication méthodologique de l’étude de Gagnon et coll. (2016) qui propose une méthode d’évaluation du BAIH par le biais de la méthode de potentiel relié aux évènements (PRÉ) a été effectuée. La tâche de violation des attentes hostiles utilisée permet d’éliciter une composante N400, représentant une déflexion négative dans le tracé des PRÉs lorsque les attentes du sujet sont violées. Le second objectif visait à vérifier l’hypothèse selon laquelle le BAIH aurait un effet médiateur dans la relation entre les traits TPL et l’agressivité réactive. Soixante-trois personnes ont participé à l’étude. Le Personality Assessment Inventory-Borderline (PAI-BOR) a permis de mesurer les traits TPL des participants et le Reactive-Proactive Aggression Questionnaire (RPQ) de mesurer leur tendance à réagir de manière agressive. Les résultats ont permis de confirmer la relation entre les traits TPL et l’agressivité réactive, et entre le BAIH et l’agressivité réactive. L’effet médiateur attendu n’a pas été retrouvé entre l’effet N400 de la condition non hostile mesurant la violation des attentes hostiles, et la relation entre les traits TPL et l’agressivité réactive. D’autres études seraient nécessaires avant de pouvoir affirmer que des interventions basées sur les interprétations en situation sociale seraient efficaces. / This thesis examined cognitive processes underlying aggressive behaviour in a population with borderline personality traits (BPD), but not necessarily the diagnosis. The association between hostile attributional bias (HAB) and aggressive behaviour has been demonstrated in the literature, but this relationship has never been considered in people with BPD traits that show reactive aggressive behaviour. Our first aim was to conduct a methodological replication of the results of Gagnon and al. (2016) that used an event-related potential (ERP) method to evaluate HAB. The hostile expectancy violation paradigm elicits an N400 component, representing a negative-going ERP deflection when intention expectations are violated. The second aim was to verify the hypothesis that HAB would mediate the relationship between BPD traits and reactive aggressive behaviour. Sixty-three participants participated in the study. The Personality Assessment Inventory-Borderline (PAI-BOR) was used to measure BPD traits and the Reactive-Proactive Aggression Questionnaire (RPQ) was used to measure their tendency to react in aggressive manner. The results confirmed the existing relationship between BPD traits and reactive aggression, and between HAB and reactive aggression. The expected N400 effect in the non-hostile condition measuring the violation of hostile expectations, on the relationship between BPD traits and reactive aggression was not found. Other studies are necessary before suggesting that treatment based on biased interpretations in social interaction is effective.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25146 |
Date | 08 1900 |
Creators | de Repentigny, Émilie |
Contributors | Gagnon, Jean |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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