Le portrait individuel, qui est toujours marqué par l’autorité et l’identité du modèle, devient un genre accessible pour les riches bourgeois et occupe une place culturelle importante au XVe siècle. Les grands portraitistes, particulièrement dans le nord de l'Europe, maîtrisent ce genre de peinture. Alors que les peintres flamands et les artistes italiens utilisent principalement une échelle similaire pour le portrait, Hans Memling (1433-1494) développe un vocabulaire visuel distinct pour ce genre. Par l’utilisation de paysages verdoyants à l’arrière-plan de ses portraits individuels, peints majoritairement à partir de 1470, Memling déborde des cadres picturaux européens traditionnels plus anciens, enracinés au Moyen Âge.
Ce mémoire représente une analyse minutieuse de l’imagerie du paysage et de son rapport avec les contextes social, culturel et artistique dans les portraits de Memling; et il tente d’éclairer les conceptions de l’identité au XVe siècle. En considérant la structure de la production artistique à Bruges, cette étude examine le rôle de l'identité artistique ainsi que celle du modèle représenté, et la réciprocité de leurs caractéristiques avec la valeur conceptuelle du paysage. L’emploi de vastes paysages par Memling, à l'arrière-plan de ses portraits individuels, révèle une dualité de sens qui a contribué à la valeur unique et extraordinaire de ses œuvres. Cette représentation pourrait être signifiée non seulement par la pensée spirituelle de l’homme de la Renaissance, mais aussi par la définition sociale de la noblesse. En outre, elle pourrait faire référence à l’aspect expérimental et empirique de l’art de Memling. / The individual portrait, which is always marked by the authority and identity of the model, became an accessible genre for the rich bourgeoisie and occupied an important cultural place in the fifteenth century. The great portrait painters, especially in northern Europe, excelled at this kind of painting. While Flemish painters and Italian artists mainly used a similar scale for portraiture, Hans Memling (1433 – 1494) developed a distinct visual vocabulary for this genre. By using rich, green landscapes in the background of his individual portraits, painted mostly after 1470, Memling expanded the boundaries of an older European pictorial tradition, which was rooted in the Middle Ages.
This thesis presents a careful analysis of landscape imagery and its relation to social, cultural and artistic contexts in Memling's portraits, and attempts to shed light on conceptions of identity in the fifteenth century. Considering the structure of artistic production in Bruges, this study examines the role of artistic identity as well as that of the model represented, and how this reciprocal relationship was represented within the conceptual value of the landscape. Memling’s use of vast landscapes in the background of his individual portraits reveals a duality of meaning that contributed to the unique and extraordinary value of his work. The inclusion of landscapes in a portrait may not only signify the spiritual philosophy of Renaissance man, but may also enhance the social definition of nobility. Moreover, the use of landscape in the portraits refers to the experimental and empirical aspect of Memling's art.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23772 |
Date | 08 1900 |
Creators | Bamdadian, Anahita |
Contributors | Tanton, Kristine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation |
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