La victoire de 1918 est analysée à l'échelle du département du Puy-de-Dôme jusqu'en 1924, quand la Conférence de Londres tente de régler la question des réparations. Elle est une victoire de la nation plus que de la République. Elle est porteuse d'immenses attentes très vite déçues. Les temporalités de la sortie de guerre insistent sur la remobilisation de l'opinion au début de 1918, puis, après la victoire, sur la démobilisation très lente et inégale de l'opinion, remobilisée à nouveau en 1923 au moment de l'occupation de la Ruhr. La sortie de guerre est ritualisée par d'intenses pratiques festives et commémoratives : fêtes de la victoire, du retour des combattants, réinhumations, cérémonies de la Toussaint, inaugurations de monuments aux morts. La victoire a provoqué une formidable liesse mais elle est devenue une victoire triste associée au deuil et aux sacrifices. Elle fait obstacle à une démobilisation culturelle toutefois engagée. Le sens de la victoire est devenu conflictuel.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00739078 |
Date | 08 December 2009 |
Creators | Fryszman, Aline |
Publisher | Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0022 seconds