Return to search

Les mutations du capitalisme et l'activité bancaire

Ce mémoire a pour objectif principal de faire un parallèle théorique entre les transformations institutionnelles du capitalisme et les formes de l'activité bancaire depuis l'avènement de la modernité. Notre hypothèse de départ suppose que les banques ont été en mesure de s'adapter aux différentes formes du capitalisme en instaurant des formes appropriées de crédit. Dès lors, en définissant le capitalisme entrepreneurial, organisationnel et financier nous intégrerons parallèlement les différentes formes de monnayage de la richesse faites par les banques. Selon nous, les banques s'adaptèrent à ces périodes historiques du capitalisme en exerçant un monnayage de la richesse présente, puis de la richesse anticipée et finalement de la richesse abstraite. En nous inspirant, entre autres, des travaux de Michel Freitag, nous constatons que les banques ne sont pas les initiatrices des changements institutionnels du capitalisme. Les différentes formes juridiques de la propriété cristalliseraient plutôt les différentes formes qu'a pris le capitalisme. Par exemple, l'instauration juridique de la corporation ou, en d'autres mots, de la société par actions serait un événement primordial de l'évolution du capitalisme et conséquemment du type de l'activité bancaire. Cette législation provoqua le passage du capitalisme entrepreneurial au capitalisme organisationnel et permit aux banques non seulement de monnayer la richesse accumulée dans le passé, mais aussi de prêter sur la base d'un revenu financier anticipé. En d'autres mots, l'activité des banques en elle-même n'est pas suffisante pour engendrer une nouvelle forme institutionnelle du capitalisme. Les banques adaptent leurs pratiques au cadre législatif imposé par l'État et offrent de nouveaux produits financiers qui récupèrent les transformations de l'activité économique. Au plan social, la concentration des actifs financiers canadiens semble amplifier les inégalités. La centralisation des actions dans un nombre limité d'institutions financières favorise l'enrichissement des actionnaires au détriment des autres citoyens qui participent à la production de la richesse sociale. Plusieurs données et graphiques nous permettront d'illustrer cette tendance. Par exemple, n'est-il pas paradoxal d'observer une stagnation réelle des salaires de la classe moyenne (défini selon Statistique Canada) alors que la production intérieure brute canadienne augmente constamment depuis trente ans? De surcroît, comment expliquer l'augmentation des inégalités sociales et la croissance des salaires des plus riches canadiens? Ce travail est une tentative théorique et empirique pour répondre à ces questions. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Capitalisme, Monnaie, Banques, Inégalités, Finance.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.752
Date January 2007
CreatorsVinet, Jean-François
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/752/

Page generated in 0.0016 seconds