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Impact d'une intervention nutritionnelle précoce pendant les traitements du cancer sur les apports alimentaires et la santé cardiométabolique des enfants

Problématique : Les enfants ayant survécu à un cancer présentent un risque accru de développer des complications cardiométaboliques à long terme par rapport à leurs pairs. Cette étude vise à évaluer la faisabilité et l’impact du volet nutritionnel de l’intervention multidisciplinaire VIE (Valorisation, Implication, Éducation) pendant le traitement du cancer pédiatrique sur les apports alimentaires et la santé cardiométabolique des enfants après la fin de leur traitement. L’aspect multidisciplinaire de cette intervention impliquait également l’activité physique et la psychologie.
Méthodologie : La faisabilité de l’étude, évaluée un an après le début de l’intervention, a inclus le taux de rétention, de participation, d’assiduité, d’achèvement des mesures de l’étude et d’engagement des participants. Suite à l’intervention, les participants qui ont été exposés à VIE ont fait l’objet d’une évaluation de fin d’étude, tandis que les participants d’un groupe contrôle ont fait l’objet d’une évaluation unique. Les données ont été recueillies 1,3 ± 0,8 an après la fin du traitement dans le groupe d’intervention et 1,4 ± 0,8 an dans le groupe de contrôle. Des mesures nutritionnelles (journal alimentaire de 3 jours et rappel de 24 heures), anthropométriques (poids, taille, tour de taille, tour brachial, pli cutané), biochimiques (profil lipidique, HbA1c, vitamine D) et de pression artérielle ont été recueillies.
Résultats : Après un an d’intervention, le taux de rétention était de 72,6 %, 258 rencontres ont été menées sur 362 planifiées (taux de présence 71,6 %) et la moitié des participants (50,8 %) avaient participé à au moins 4 rencontres de suivi. À l’évaluation de fin d’étude, 45 participants de l’étude VIE (10,2 ± 4,5 ans) ont été comparés à 77 contrôles (12,0 ± 5,6 ans). Par rapport aux contrôles, les participants à l’étude VIE consommaient moins de calories (1997 ± 669 vs. 1759 ± 513, p=0,042) et avaient des apports en calcium ajustés à l’énergie plus élevés (548 ± 240 mg/1000 kcal vs. 432 ± 197 mg/1000 kcal, p=0,005). Les participants à l’étude VIE avaient également tendance à consommer davantage de fibres totales (9,2 ± 3,4 g/1000 kcal contre 8,4 ± 2,8 g/1000 kcal, p=0,188) et de vitamine D (2,6 ± 2,0 g/1000 kcal contre 2,2 ± 2,0 g/1000 kcal, p=0,311) que les contrôles. Aucune différence entre les groupes n’a été constatée en ce qui concerne les résultats anthropométriques ou cardiométaboliques.
Conclusion : Cette étude montre que le volet nutritionnel d’une intervention multidisciplinaire, mise en œuvre rapidement après le diagnostic de cancer, est faisable et peut avoir un impact positif sur le régime alimentaire des enfants et des adolescents. Une implantation multicentrique avec le projet VIE-Québec permettra d’augmenter l’étendue des retombées positives. / Background : Children who have survived cancer have an increased risk of developing long-term cardiometabolic complications compared to their peers. The aim of this study is to assess the feasibility and impact of the nutritional component of the multidisciplinary VIE (Valorisation, Implication, Éducation) intervention during pediatric cancer treatment on children's dietary intake and cardiometabolic health after the end of their treatment. The multidisciplinary aspect of this intervention involved also physical activity and psychology.
Methods: Study feasibility, assessed one year after the start of the intervention, included retention, participation, attendance, completion of study measures and participant engagement. Following the intervention, participants who had been exposed to VIE underwent an end-of-study assessment, while participants in a control group underwent a one-off assessment. Data were collected 1.3 ± 0.8 years after the end of treatment in the intervention group and 1.4 ± 0.8 years in the control group. Nutritional (3-day food diary and 24-hour recall), anthropometric (weight, height, waist circumference, brachial circumference, skin fold), biochemical (lipid profile, HbA1c, vitamin D) and blood pressure measurements were collected.
Results: After one year of intervention, the retention rate was 72.6%, 258 appointments were conducted out of 362 planned (71.6% attendance rate) and half of the participants (50.8%) had attended at least 4 follow-up appointment. At the end-of-study assessment, 45 VIE participants (10.2 ± 4.5 years) were compared with 77 controls (12.0 ± 5.6 years). Compared to controls, VIE participants consumed fewer calories (1997 ± 669 vs. 1759 ± 513, p=0.042) and had higher energy-adjusted calcium intakes (548 ± 240 mg/1000 kcal vs. 432 ± 197 mg/1000 kcal, p=0.005). VIE participants also tended to consume more total fiber (9,2 ± 3,4 g/1000 kcal vs. 8,4 ± 2,8 g/1000 kcal, p=0.188) and vitamin D (2,6 ± 2,0 g/1000 kcal vs. 2,2 ± 2,0 g/1000 kcal, p=0.311) than controls. There were no differences between the groups in terms of anthropometric or cardiometabolic outcomes.
Conclusions : This study shows that the nutritional component of a multidisciplinary intervention, implemented rapidly after cancer diagnosis, is feasible and can have a positive impact on the diet of children and adolescents. A multicenter implementation via the VIE-Québec project will increase the extent of the positive impact.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33066
Date12 1900
CreatorsDelorme, Josianne
ContributorsMarcil, Valérie
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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