Le Florentin Antonio della Casa, issu de la banque Médicis de Rome, fonda la sienne en1439 et établit rapidement un réseau s’étendant aux principaux centres économiques d’Europe de l’ouest. Dans le contexte du concile de Bâle et de la fin de la guerre de Cent Ans, ce travail s’intéresse à la comptabilité, à la fiscalité pontificale et aux partenaires de la banque en Languedoc. Les grands livres romains offrent un bon exemple de la comptabilité pratiquée par les Florentins. Malgré la disparition des journaux, livres de caisse et autres, il est possible d’en comprendre l’essentiel. Qui plus est, une comptabilité parallèle conservée dans le fonds Salviati de Pise permet de suivre un compte depuis un double point de vue, romain et londonien. L’ensemble de ces recoupements fait mieux saisir le fonctionnement des opérations et le processus d’enregistrement. En ce qui concerne la fiscalité pontificale, la confrontation avec les archives romaines a confirmé ce qu’avaient montré les historiens précédents, à savoir le très net recul des revenus des collectories pontificales par rapport au XIVe siècle, même si l’exemple toulousain doit faire relativiser quelque peu ce point de vue. Finalement, c’est pour l’histoire languedocienne que les archives della Casa sont les plus intéressantes, notamment en ce qui concerne l’activité des marchands italiens installés à Montpellier et à Toulouse au milieu du XVe siècle, leurs alliances et leurs réseaux. La raison principale en est la présence d’intermédiaires nombreux lors des échanges entre le Languedoc et Rome. Leur existence nous renseigne indirectement sur les rapports économiques entre les différentes villes intermédiaires. / Antonio della Casa, a Florentine who initially worked for the Medici family in Rome,created his own company in 1439 and quickly established his network, which included WesternEurope’s major economic centres. In the historical context of the Council of Basel and the endof the Hundred Years War, this work deals with the company’s bookkeeping, the pontifical taxsystem and the banks partners in Languedoc. The Roman ledgers provide a good example of Florentine bookkeeping. Although the other types of books such as journals or cash books have disappeared, it still remains possible to understand how it overall worked. Moreover, a parallel bookkeeping conserved in the Salviati archives in Pisa allows us to follow an account from both Rome’s and London’s points of view. This enables us to understand better how operations were done and registered. Regarding the pontifical tax system, the comparison with the Roman archives has confirmed what previous historians had already shown, namely the sharp drop in the pontifical collectories’ incomes in comparison with the 14th century, although the example of Toulouse puts things into perspective. Finally, the della Casa archives are above all interesting for the history of Languedoc. Compared with other local or Florentine archives they enable us to define much better than we used to the activity, alliances and networks of the Italian merchants living in Montpellier and Toulouse in the mid-14th century. This is due to the presence of numerous intermediaries during the exchanges between the Languedoc and Rome. It indirectly gives us some information about the economic links between the various cities used as intermediaries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCC199 |
Date | 19 November 2016 |
Creators | Saffré, Romain |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Arnoux, Mathieu, Guidi Bruscoli, Francesco |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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