Bien plus qu'un simple fait de société, la prise de substances modificatrices de conscience est à comprendre sur le temps long comme intrinsèquement liée à l'histoire de l'humanité. Par une méthode comparative, entre pratiques hédonistes dans la société française et pratiques néo-chamaniques en Haute Amazonie péruvienne et équatorienne, nous pouvons doubler notre approche sur le réel, et sur ce phénomène en particulier afin de l'objectiver le plus justement possible. À travers une posture compréhensive ce travail vient interpréter les sens latents que les pratiques de drogues véhiculent aujourd'hui. Trois concepts chers à la sociologie sont ainsi mis en exergue : la santé, le sacré et la déviance. Dès lors, la prise de substances modificatrices de conscience doit être comprise comme un prisme qui entraîne notre regard pour révéler le fonctionnement sociétal et un possible réenchantement du monde. La compréhension de ce phénomène social nous amène à mieux cerner l'ensemble sociétal dans lequel il s'insère, ce qui en retour nous permet de mieux comprendre le phénomène étudié dans une sorte de spirale ascendante qui, en soi, ne peut pas connaître de véritable limite. Dépassant le statut de concepts opératoires, la santé, le sacré et la déviance se révèlent comme étant les formes élémentaires de la prise de substances modificatrices de conscience.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00977504 |
Date | 27 November 2013 |
Creators | Gondard, Eric |
Publisher | Université Paul Valéry - Montpellier III |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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