L’objectif de cette thèse est d’étudier le cinéma américain indépendant du point de vue de la différence qu’il instaure avec le cinéma hollywoodien, comme une ligne de fuite qui le déterritorialise tout en créant pour lui-même des formes nouvelles d’expression et de contenu. Cela suppose de considérer ses rapports avec le cinéma hollywoodien comme rapports entre deux plans d’immanence surgis au même niveau d’individuation à l’intérieur d’un plan d’immanence plus large, celui du cinéma nord-américain. Et, en même temps, il suppose de considérer la différence entre ces sous-plans dans ce qu’elle implique pour une pensée en cinéma, à savoir en blocs d’images-mouvement et d’images-durée, qui se trouve en face des tensions particulières qui caractérisent la société américaine. Dans cet esprit, la distinction principale qu’il faut considérer est celle qui passe entre : d’une part, le cinéma hollywoodien et ses différentes façons (genres, récit organico-actif) de « sauver » la différence, en la représentant ; et de la représenter en la rapportant aux exigences d’une seule grande forme en affinité directe avec ce que je définis comme rêve de continuité et de cohérence de la société américaine ; et, d’autre part, le cinéma indépendant et ses différentes façons de témoigner d’un fond rebelle qui déterritorialise le sens prédéterminé vers lequel les actions et les situations du cinéma hollywoodien convergent. Ce qui se trouve au-delà ou en-deçà de la représentation organique-hollywoodienne et que le cinéma indépendant arrache à cette dernière est un espace de distribution errante, intensive, entre forces et rapports de forces. / The objective of this thesis is to study the American independent cinema from the point of view of the difference which it founds with the Hollywood cinema, as a line of flight which deteritorialises the latter, while creating for itself new forms of expression and content. That supposes to consider its relation with the Hollywood cinema as one between two plans of immanence emerged on the same level of individuation inside a broader plan of immanence, that of the North-American cinema. And, at the same time, it supposes to consider the difference between these under-plans in what it implies for a cinema-thought, namely a thought in terms of blocks of movement-images and time-images, facing the particular tensions which characterize the American society. Within this framework, the principal distinction that should be considered is that which passes between: on the one hand, the Hollywood cinema and its various ways (genres, organico-active régime) “of saving” the difference, by representing it; and of representing it by bringing it back to the requirements of only one great form in direct affinity with what I define as a dream of continuity and of coherence of American society; and, on the other hand, the independent cinema and its various ways of testifying to a rebellious core which deteritorialises the predetermined direction towards which the actions and the situations of the Hollywood cinema converge. What is beyond or below Hollywood organic representation and that the independent cinema tears off from the latter is a space of wandering and intensive distribution between forces of power and forces of resistance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080107 |
Date | 17 June 2017 |
Creators | Keleris, Argyrios |
Contributors | Paris 8, Louguet, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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