Les traitements actuels de la leucémie myéloïde chronique (LMC) ne permettent pas d’éliminer la totalité des cellules leucémiques. Dans le but de développer un traitement curatif, il est donc nécessaire de parvenir à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents des réponses partielles aux traitements, Dans ce travail, nous avons postulé qu’il existe des mécanismes de contrôle extrinsèques de la LMC pouvant influencer l’efficacité des différents traitements. Nous avons choisi d’étudier le rôle potentiel dans la LMC des lymphocytes iNKT, cellules T de type « inné » auxquelles la littérature attribue de nombreuses fonctions antitumorales et des facteurs moléculaires, la cytokine/alarmine IL-33, produite dans la niche hématopoïétique, et son récepteur ST2 à la surface des cellules hématopoïétiques comme cibles de l’IL-33.La première partie de notre travail a ainsi permis de mettre en évidence de profondes altérations fonctionnelles des lymphocytes iNKT chez les patients atteints de LMC ainsi qu’une correction partielle de ces défauts après traitement par l’Imatinib (IM) ou l’IFN-. L’ensemble de ces résultats permet de proposer que l’altération des fonctions des cellules iNKT au cours du développement de la LMC pourrait participer aux mécanismes d’échappement de la tumeur au contrôle par le système immunitaire. La deuxième partie de notre travail a permis de mettre en évidence une expression de la molécule ST2, chaîne spécifique du récepteur à l’IL-33, à la surface des cellules CD34+ de patients atteints de LMC, expression non décelée chez les sujets sains et les patients en rémission après traitement par l’IM. De plus, contrairement aux cellules CD34+ de sujets sains, les cellules progénititrices de patients en phase chronique prolifèrent en réponse à l’IL-33. Enfin, nous avons montré que l’IL-33 est capable de contrecarrer in vitro les effets antiprolifératifs de l’IM. Ainsi nous pouvons émettre l’hypothèse selon laquelle l’IL-33, une cytokine/alarmine, puisse participer aux phénomènes conduisant à la persistance de progéniteurs hématopoïétiques leucémiques chez les patients sous traitement par IM. / To date, treatment of Chronic Myeloid Leukaemia (CML) is not sufficient to completely eradicate leukaemia cells. Hence, in order to develop a curative treatment, it is necessary to have a better understanding of the underlying mechanisms explaining why response to treatment is only partial..We therefore addressed the question whether the extrinsic mechanisms of CML control can affect the effectiveness of different treatments. We first provided evidence of profound functional impairments of iNKT cells in patients with CML. Interestingly these impairments were partially corrected after treatment with Imatinib (IM) or IFN-. Consequently our results suggest that altered functions of iNKT cells during the development of CML could facilitate tumour escape from immune destruction. . The second part of our work revealed that CD34+ progenitors from CML patients upregulate their cell surface expression of the IL-33-specific receptor chain ST2, proliferate and produce cytokines in response to IL-33, conversely to CD34+ cells from healthy individuals. Moreover, ST2 overexpression is normalized following IM therapy, while IL-33 counteracts in vitro IM-induced growth arrest in CML CD34+ progenitors. From these findings, it can be surmised that IL-33, a cytokine/alarmin likely expressed in the hematopoietic niche, facilitates the development of CML and IM resistance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA114835 |
Date | 25 October 2013 |
Creators | Levescot, AnaÏs |
Contributors | Paris 11, Herbelin, André |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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