Cette thèse étudie comment le discours mis de l’avant par l'État colombien a contribué à la production de la violence sexuelle commise par la police nationale à l'encontre des manifestant.e.s. prenant part au paro nacional de 2021. Cette recherche analyse les stratégies discursives par lesquelles le discours institutionnel colombien a cadré les manifestations comme une menace à la survie de l'État dans sa forme actuelle, soit le protecteur et instigateur des structures d'oppression que sont néolibéralisme, le patriarcat et colonialisme. Ce cadrage de la manifestation a non seulement légitimé toute forme de violence sous le couvert de la protection de l'État, mais a également renforcé la violence structurelle. En s'inscrivant sur le continuum de la violence basée sur le genre initié à l'intersection des structures d'oppression, cette violence structurelle s'est matérialisée sous la forme de violence sexuelle commise par la police à l'endroit des corps « dissidents ». En effet, considérant le rôle de la police, bras armé de l'État responsable de rétablir l'ordre nécessaire à sa continuité et à son évolution au sein des systèmes d'oppression, la violence sexuelle a été articulée comme un outil pour punir la contestation, mais surtout pour contrôler la transgression.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/44306 |
Date | 25 November 2022 |
Creators | Strohbach, Juliette |
Contributors | Spronk, Susan |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
Rights | Attribution-ShareAlike 4.0 International, http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/ |
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