Contexte : Pour les enfants d'âge préscolaire, avoir une télévision dans la chambre à coucher est un facteur de risque connu pour des effets psychologiques et comportementaux indésirables à l'adolescence. Grâce aux bienfaits sur le développement, la participation à des activités sportives pendant l'enfance pourrait agir comme un facteur de protection contre ces associations négatives liées à l’accès privé aux écrans. Les différences entre les sexes en ce qui concerne les habitudes d'écran et du sport prédisposent les garçons et les filles à des risques de psychopathologies développementales distincts.
Objectif : Dans cette recherche, nous examinons le rôle modérateur des sports juvéniles dans l’association entre la télévision dans la chambre à coucher au préscolaire et les risques psychosociaux ultérieurs chez les garçons et les filles à 12 ans.
Méthode : Cette étude examine 1859 garçons et filles de la cohorte de naissance de l'Étude longitudinale du développement de l'enfant du Québec ayant données sur la présence d’une télévision dans la chambre à coucher. Par la suite, nous examinons les risques psychosociaux rapportées par les enseignants à la fin de la sixième année. Par des régressions linéaires, l'interaction entre le placement d'une télévision dans la chambre à coucher rapporté par l'enfant (4 ans) et les trajectoires de participation sportive durant l'enfance rapportées par les parents (entre 6 et 10 ans) et leur association avec quatre comportements subséquents (12 ans) ont été examinés.
Résultats : Chez les garçons, la participation sportive fréquente a amplifié l'association positive entre le une télévision dans la chambre et l'agression physique et les symptômes du TDAH ultérieurs. Chez les filles, la participation sportive moins fréquente a amplifié la relation entre la télévision dans la chambre à coucher et la timidité plus tard.
Conclusion : Pour les garçons, la télévision dans la chambre à coucher peut nuire à une adaptation sociale adéquate, ce qui peut contrer les bienfaits attendus du sport. Ceci s’est traduit par une augmentation de l'agressivité physique et des symptômes du TDAH. Pour les filles ayant grandi avec une télévision dans leur chambre, moins d’opportunités sociales telles que le sport organisé était associé à un risque accru de timidité ultérieure. Ces résultats soulignent que la participation au sport parascolaire est un moyen important d'améliorer les interactions et d'acquérir des compétences sociales. / Background: Preschool bedroom television placement represents an established risk factor for negative psychological and behavioral outcomes in adolescence. Sustained childhood sport participation might be a protective factor for potential undesirable associations with having a bedroom screen in early childhood. Sex differences in screen and sport habits makes boys and girls at risk for different developmental psychopathology.
Objective: This research examines the moderating role of youth sports on the association between preschool bedroom television and later psychosocial risks at age 12 for boys and girls.
Method: This study examines 1859 boys and girls from the Quebec Longitudinal Study of Child Development birth cohort with a history of bedroom television. We examine subsequent teacher-reported psycho-social outcomes by the end of sixth grade. We used linear regression to examine the interaction between child-reported bedroom television placement (age 4 years) and parent-reported childhood sport participation trajectories (ages 6 to 10 years) in predicting four behavioral outcomes (age 12 years).
Results: For boys, consistent extracurricular sport amplified the positive relationship between having a preschool bedroom television and subsequent physical aggression and ADHD symptoms. For girls, inconsistent extracurricular sport amplified the relationship between having a preschool bedroom television and subsequent shyness.
Conclusion: For boys, bedroom television may inhibit adequate social preparedness which may unexpectedly counter the intended benefits of sport and thus, translate into higher physical aggression and ADHD symptoms. For girls having grown up with a bedroom television, limited exposure to social opportunities such as sport was associated with increased risk of later shyness. The findings corroborate that extracurricular sport is an important venue for enhancing social interactions and skill building.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32013 |
Date | 04 1900 |
Creators | Necsa, Béatrice |
Contributors | Pagani, Linda S. |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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