Ce mémoire de maîtrise porte sur l’animation des images fixes dans le film Me and You and Everyone we Know réalisé en 2005 par Miranda July, et tout particulièrement sur les pratiques artistiques de la protagoniste Christine Jeperson, qui est artiste vidéaste. L’objet de cette étude se fonde sur les matériaux utilisés par l’artiste-protagoniste elle-même, et vise en premier la photographie, puisqu’elle travaille toujours à partir de photos amateur, de clichés, d’images banales, qu’elle tente d’animer par le biais de la vidéo et de leur mise en récit. Ces deux dispositifs d’animation, qui à leur façon redonnent du temps et du mouvement aux images, réalisent un déplacement de valeur en en faisant de l’art et déploient du même coup un espace propre à une certaine expérience esthétique du spectateur, car c’est dans son imaginaire que peut véritablement se produire l’animation de ces images. Ainsi, dans ce mémoire, je tenterai tout à la fois de me concentrer sur ce détail du film que sont les œuvres de Christine, mais en cherchant à les mettre en relation avec d’autres moments du film, avec ce qui semble être les motifs privilégiés de la pratique de Miranda July, de même qu’avec d’autres moments de l’histoire de l’art, afin d’en historiciser la démarche. Ce travail servira donc à éclairer une pratique d’images contemporaine singulière, à la croisée entre photographie, vidéo et film. / This Master’s thesis deals with the animation of still images in Miranda July’s 2005 film, Me and You and Everyone we Know. More specifically, it analyses the artistic practices of Christine Jeperson, a video artist who is the main character of the film. This study focuses on the materials utilized by the artist-protagonist and looks at her particular use of photography: her video works all revolve around amateur photographs, clichés, banal images, that she animates via the remediation of video and "narrativization" ("mise en récit"). These two principles of animation, that give time and motion to the still images she uses, also produce a displacement of value by turning these images into art and, by the same token, open a specific space i.e. the aesthetic experience of the spectator, for it is in his or her imaginary, in the end, that this animation is produced. Thus, in this study, I wish to look at these “details” within the films — the video works of Christine — whilst seeking to show the relations they entertain with other elements of the film, with Miranda July’s body of works, as well as with other moments in art history that relate to this animation apparatus, in order to historicize the practices of Christine / July. This Master’s Thesis wishes to illuminate a specific kind of contemporary visual practice, at the intersection of photography, video and film.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/5157 |
Date | 12 1900 |
Creators | Lavallée, Pascal-Anne |
Contributors | Monnet, Rodica-Livia |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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